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Demandez aux fins connaisseurs de Twitter de vous citer l’une des marques qui communiquent le mieux sur le réseau social : il y a une chance sur deux pour qu’ils vous répondent Décathlon.
Les tweets de l’entreprise, qui taquinent du registre humoristique, cassent régulièrement le réseau social, voire carrément le site web de la marque, en lançant par exemple, contre toute attente et via Twitter, la réédition d’un jogging vintage en tirage limité – vente finalement annulée, car victime de son succès.
En fin de semaine dernière, cependant, l’ambiance bon enfant disparait quand, sur Twitter, Lydia Guirous, porte-parole Les Républicains, dénonce la commercialisation d’un hijab estampillé Kalenji, la marque running de Décathlon. Une polémique éclate : les détracteurs y voient une islamisation insoutenable.
Pris sous le feu des critiques, Décathlon riposte. Dans les médias, les communicants de la marque persistent et signent. Sur Twitter, on répond à quelques-uns des détracteurs, patiemment et avec des arguments. Au total, une vingtaine de tweets seront postés, avec des mots soigneusement pesés.
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L’auteur de ces tweets s’appelle Yann Amiry. Libération précise qu’il s’agit de l’un des trois membres de l’équipe “social media” de Décathlon. Le trio opère depuis Villeneuve d’Ascq, près de Lille, où se situe le siège social de l’entreprise. Yann Amiry, entré chez Décathlon sept ans auparavant et affecté à la communication digitale depuis 2013, est depuis peu responsable de la marque sur Twitter.
Sur le compte officiel de l’enseigne, les félicitations pleuvent, au milieu du trolling. On salue Décathlon, on complimente Yann :
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Mais finalement, et même si les likes sont légion, Décathlon fait un rétropédalage dans la vraie vie. Le 26 février, l’entreprise annonce suspendre la commercialisation du hijab Kalenji, officiellement à cause des menaces qui ont été adressées aux “coéquipiers”.
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Sur son compte Twitter personnel, Yann Amiry envoie de l’amour et des remerciements à tous ceux qu’il est désormais de bon ton d’appeler des fans, impressionnés dans leurs réponses par sa pédagogie, sa maîtrise et son sang froid – qualités plutôt rares sur Twitter.
Le 26 février, Yann Amiry avait un peu plus de 3 000 followers. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il en a un peu plus de 17 000. “Ce qui se passe depuis hier est complètement fou, parfois même démesuré“, ajoute-t-il. On veut bien le croire.
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Par le passé, la marque s’était déjà illustrée par ses gestions de crises sur Twitter concernant, notamment, des sacs à dos colorés jugé sexistes ou des places de parking dans un magasin Décathlon jugées, elle aussi, sexistes.