Le bitcoin est une cryptomonnaie vorace en énergie. On le savait depuis longtemps, mais les chiffres concrets avancés par des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni), au sein du Cambridge Centre for Alternative Finance, ont le mérite d’enfoncer le clou : selon leurs calculs, le “minage” du bitcoin consommerait, par an, environ 120 TWh. Ce qui place le bitcoin devant la consommation annuelle des Pays-Bas (111 TWh), des Émirats arabes unis (120 TWh) et juste en dessous de la Norvège (124 TWh). Ces chiffres valent pour l’année 2019.
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Le responsable de cette consommation (et donc, forcément, de pollution) est donc ce fameux “minage”, technologie indissociable de la cryptomonnaie historique. Le minage permet, grosso modo, de valider l’ensemble des transactions bitcoin qui ont lieu dans le monde. Ces calculs très complexes, visant à maintenir l’intégrité de la “blockchain” du bitcoin, sont donc très gourmands en énergie. D’où l’essor des “fermes à bitcoin” dans le monde, peuplées d’ordinateurs puissants et optimisés pour le minage, qui peuvent même provoquer des pannes d’électricité en Iran…
La BBC, qui revient sur les chiffres des chercheurs de Cambridge, ajoute que l’on assiste en ce moment à un “boom” de minage de bitcoins, donc de consommation électrique. Si le cours de la cryptomonnaie remontait déjà depuis quelques semaines, l’annonce récente de Tesla d’investir 1,5 milliard de dollars dans la cryptomonnaie et de la possibilité future d’acheter sa Tesla en bitcoins a précipité la frénésie, faisant grimper la valeur du bitcoin à 40 000 euros.
Selon Reuters, l’avenir de la plus célèbres des cryptomonnaies, en termes de dégâts écologiques, pourrait ne pas être totalement noir, mais arborer un peu de verdure. Le fait que des grandes entreprises ou institutions comme Tesla s’amourachent officiellement du bitcoin pourrait déclencher des efforts collectifs pour aller vers du “green bitcoin”, notamment en faisant tourner les fermes avec des énergies renouvelables. Gros boulot en perspective, sachant que beaucoup de ces fermes se trouvent en Chine et carburent à l’énergie fossile.
Vent de verdure qui ne réglera en rien la pollution liée à l’obsolescence du matériel électrique utilisé par ces fermes…
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