Les questions éthiques sont des grosses épines dans le pied des constructeurs de voiture autonome. En cas d’accident, comment les algorithmes décident-ils des vies à sauver ? Le débat commence à trainer, on vous en parlait justement dans un précédent article.
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Quelques événements sont venus ponctuer le débat, à l’image du conducteur qui avait perdu la vie à bord de sa Tesla en mode automatique, en 2018. Ou encore, cette voiture Uber qui avait renversé une piétonne, dont on avait appris par la suite qu’elle n’avait pas été reconnue par l’intelligence artificielle du véhicule.
Il existe aujourd’hui 5 niveaux d’autonomies pour les voitures. Le niveau 4 permet au conducteur une émancipation quasi totale, c’est-à-dire qu’il n’aura pas besoin de prendre le volant dans des situations telles que des autoroutes, bouchons ou encore parking.
Le niveau 5 permet, quant à lui, une autonomie complète et totale. Certains modèles ne disposent même pas de volant.
De son côté, le constructeur allemand Mercedes, qui prévoit deux voitures autonomes de niveau 4 et 5, a plié le débat éthique assez rapidement. Quand il s’agit de sauver ses conducteurs ou les piétons qu’il va croiser, la question ne s’est pas posée longtemps.
Le conducteur au détriment du piéton
La décision du constructeur a été exprimée par Christophe von Hugo, responsable de la sécurité sur les voitures autonomes : les futures Mercedes autonomes de niveau 4 et 5 seront programmées pour sauver le conducteur et ses passagers au détriment des piétons. Et ce, quelle que soit la situation.
Ainsi, en cas de perte de contrôle, où la situation exclut toute possibilité de sécurité pour les personnes à l’intérieur mais aussi à l’extérieur, le véhicule sera programmé pour sauver coûte que coûte son passager.
“Si vous savez que vous pouvez sauver au moins une personne, il faut la sauver. Il faut sauver celle dans la voiture“, a dit von Hugo dans une interview avec le magazine américain spécialisé dans l’automobile Car and Driver. “S’il y a une certitude qu’une mort peut être évitée, alors ça doit devenir la priorité numéro un.”
Question de sécurité
Pour von Hugo, la majorité de ces questionnements éthiques disparaîtront lorsque l’on acceptera que les voitures autonomes sont de bien meilleures conductrices que n’importe quel humain. Et, par conséquent, qu’elles éviteront un nombre incalculable d’accidents que nous aurions causés.
C’est d’ailleurs ce qu’il a déclaré dans son interview :”Il y a des situations que les conducteurs d’aujourd’hui ne peuvent pas maîtriser. On ne peut pas prévoir ce qui va se passer aujourd’hui, et les véhicules ne le peuvent pas non plus. La voiture autonome saura juste, et de loin, mieux les gérer qu’un conducteur humain moyen.”
Il semblerait que Mercedes veuille, quoi qu’il arrive, assurer la sécurité de ses usagers. En définitive, question sécurité, on pourrait vous conseiller d’en acheter une, mais en revanche, si vous en croisez une dans la rue, fuyez !