Comme chaque année, des experts ès science improbable ont décerné les prix “IG Nobel” (difficiles à traduire de l’anglais, appelez-les comme vous voulez, prix Nobel alternatifs, anti-prix Nobel, prix Nobel improbables). Ils récompensent des travaux très sérieux ayant trait à des sujets d’apparence WTF. Le slogan de la démarche, lui, relève de la philosophie : “Faire rire, puis penser“.
À voir aussi sur Konbini
Sélection des 5 projets qui ont retenu toute notre attention :
Médecine : “La pizza peut-elle aider à la lutte contre le cancer ?”
Cette publication, qui date de 2003, se base sur des travaux de recherche menés en Italie entre 1991 et 2000. La conclusion ravira les aficionados : ceux qui mangent de la pizza au moins une fois par semaine ont moins de chance de développer un cancer digestif (évidemment, on parle ici de bonnes pizzas avec de la bonne pâte).
Anatomie : “L’asymétrie thermique du scrotum humain“
Cette étude, issue de cerveaux français, clarifie ce qui était affirmé depuis longtemps : la température du scrotum serait soit équivalente des deux côtés, soit plus chaude du côté du testicule gauche. Résultat : oui, l’asymétrie thermique existe bel et bien, que l’on soit nu ou habillé. Elle pourrait même expliquer en partie l’asymétrie des organes génitaux.
On a demandé à 15 garçons et 15 filles d'”enregistrer” leur volume de salive sur deux jours consécutifs, même pendant la pause déj ou le dodo. Résultat : environ 500 mL par jour, et quasiment rien pendant la nuit.
Économie : “L’argent et la transmission des bactéries“
L’objectif de cette étude paraît totalement loufoque : évaluer la résistance et/ou la survie de certaines bactéries (notamment l’une connue pour sa résistance aux antibiotiques) sur les billets de banque en circulation à travers différents pays. Bilan : c’est sur celui du leu roumain que les bactéries survivent le plus longtemps, à cause de la structure de ses polymères. En Roumanie, les micro-organismes sont donc susceptibles de voyager d’âme en âme beaucoup plus facilement.
Ce petit marsupial australien est le seul animal au monde à produire des excréments en forme de cube. Pour comprendre le phénomène, les chercheurs ont disséqué les organes digestifs de deux d’entre eux (rassurez-vous, aucune violence n’a été produite, les deux wombats ont été euthanasiés après avoir été percutés par des véhicules motorisés en Tasmanie). Ils ont découvert que la transformation n’avait lieu qu’en fin de parcours, sur les 8 % finaux de l’intestin. Pourquoi ? À cause de son élasticité.