L’été dernier, la Chine a lancé une grande offensive contre le bitcoin et les nombreux mineurs de cette cryptomonnaie qui avaient basé leurs activités dans le pays. Forcés de quitter l’empire du Milieu, ils sont nombreux à avoir délocalisé leurs activités au Kazakhstan. Le problème, c’est que ces nouvelles activités ne sont pas sans conséquences pour ce pays.
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Comme le rapporte le Financial Times, de nombreuses coupures d’électricités se seraient produites dans six régions du Kazakhstan du fait du déménagement depuis la Chine de plus de 87 000 machines servant à miner le bitcoin. La demande en électricité a ainsi connu une hausse de 8 % en une année – contre 1 à 2 % habituellement.
Bien que le Kazakhstan soit une grande réserve d’hydrocarbures, les fournisseurs d’électricité peinent à combler cette nouvelle demande. Ainsi, toujours selon le Financial Times, trois grandes centrales électriques auraient dû provoquer un arrêt d’urgence. Les autorités locales expliquent que cet inquiétant pic de consommation serait également lié à des mineurs de crypto-actifs illégaux qui n’auraient pas déclaré leurs activités.
Le gouvernement kazakh promet de mettre en place des régulations pour le secteur (re)naissant dans le pays. De son côté, Kegoc, fournisseur public d’électricité (équivalent d’EDF), a décidé de ne garantir l’approvisionnement qu’aux 50 entités de cryptominage officiellement enregistrées. Ces dernières seront aussi les premières à être “mises en pause” en cas de pénurie d’énergie.
Enfin, les cryptomineurs paieront plus cher leur électricité, à raison de 0,002 euro de plus par kWh. La problématique de l’énergie est d’autant plus importante quand on sait que 90 % de l’énergie du Kazakhstan provient d’énergies carbonées, en grande majorité le charbon – soit l’énergie fossile la plus génératrice de gaz à effet de serre. La même histoire semble se répéter alors qu’en Chine, où l’énergie provient aussi principalement du charbon, on pointait déjà le désastre écologique de ces activités de minage de cryptomonnaies.
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