Dix ans de jeux, d’histoire et d’émotions, c’est presque impossible à compiler en un article. On a donc décidé de vous faire un top non exhaustif des jeux qui ont, selon nous, influencé la décennie sur le point de s’achever. Retour sur 20 titres gravés dans nos cœurs de gamers, des jeux qui ont produit un avant/après, qui ont mérité leur place dans la pop culture ou qui ont simplement marqué les esprits à jamais.
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Call of Duty : Black Ops (2010)
Difficile de passer à côté d’au moins un Call of Duty tant la célèbre franchise de FPS a marqué durablement les esprits cette dernière décennie, jusque dans le JT de 13h. S’il y a un CoD à retenir, c’est bien celui qui a entamé ces années 2010 : Black Ops. Le titre développé par Treyarch fut le jeu le plus vendu de l’année 2010/2011 avec plus de 26 millions d’exemplaires dont 310 millions de dollars de ventes le jour de la sortie.
Mais il ne suffit pas d’être un énorme succès commercial pour marquer l’Histoire. Call of Duty : Black Ops est un jeu qui a marqué toute une génération car il est probablement un des titres les plus complets de la franchise. Le multijoueur était excellent, vif, nerveux et jouable aussi bien en ligne qu’avec quatre manettes sur une même console. C’est aussi cet épisode qui consacre le fameux “mode zombie” avec des cartes mythiques pour une expérience de coopération intense.
Le scénario de la campagne solo était aussi un des plus originaux, suivant le soldat Mason dans ses nombreuses péripéties jusqu’au dénouement (et plotwist) final. Black Ops s’est avéré le plus complet de l’expérience Call of, et en plus il y avait la map Nuketown.
Candy Crush (2012)
Mettre Candy Crush dans un top des jeux marquants de la décennie peut sembler un peu ambitieux mais personne n’est dupe. Que ça soit un cousin addict qui se dit geek, votre grand-mère qui a pris la 4G exclusivement pour y jouer, ou un voisin ponctuel de trajet de bus, on a tous été confrontés au tsunami Candy Crush.
Si le jeu de King, sorti en 2010, n’a en lui-même rien de révolutionnaire, aligner des bonbons et déglinguer avec frénésie des lignes de friandises dans des explosions de couleurs sucrées a quelque chose d’assez addictif.
Ce n’est d’ailleurs rien de le dire : le jeu mobile a tout de même séduit 270 millions d’utilisateurs dont 9 millions qui y joueraient au moins trois heures par jour. De quoi rentabiliser votre trajet en métro du matin, si vous êtes en manque de sucre.
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Cuphead (2017)
On a rarement autant attendu un jeu indé — rien que sur Konbini, on vous en parle depuis 2014 ! Il faut dire qu’il y a quelque chose qui nous enchantait dans ce design, dans ces dessins à l’ancienne, dans l’idée d’offrir un jeu loin de la 3D, de plus en plus réaliste mais plus proche des peintures des vieux Disney des années 1930.
Alors certes, le gameplay du shoot’em up en 2D est connu, vu et revu. Certes. Mais l’intelligence de l’équipe de production est d’avoir offert une vraie difficulté sans rendre le jeu frustrant ni agaçant. Tout repose sur la capacité du joueur à apprendre par cœur la chorégraphie et à l’exécuter à la perfection, quitte à s’y reprendre 15 fois.
Un exercice amplement réussi, qui nous a enchanté des mois durant — et ce n’est pas fini.
Dark Souls (2010)
La difficulté d’un titre rend-elle le jeu vidéo moins accessible ? Lorsque Sekiro : Shadows Die Twice est sorti en mars dernier, beaucoup de joueurs ne s’attendaient pas à devoir souffrir autant devant ce titre exigeant, et le débat sur la difficulté (non modifiable) a ressurgi. Peu de respawn, de morts punitives, d’expériences frustrantes ou même d’impossibilités pour certain·es à finir le jeu. Là est toute la singularité des studios FromSoftware et du créateur japonais Hidetaka Miyazaki.
Si tout a commencé avec Demon’s Souls en 2009, c’est bien l’originel Dark Souls (2011) qui marqua durablement les esprits. Tutoriel difficile, boss quasi insurmontables avec Dark Souls, beaucoup de joueurs (re)découvrirent avec bonheur un véritable challenge. Mais Dark Souls c’est aussi un univers fantastique fou et une ambiance sombre prenante, un lore incompréhensible et pourtant fascinant, une communauté soudée et masochiste.
Praise the Sun !
Fortnite (2017)
Il a beau n’avoir que deux ans, Fortnite demeure l’un des jeux les plus importants et influents de la décennie, voire de l’Histoire. Pourtant, les Battle Royal commençaient déjà à se faire connaître, notamment grâce à PUBG et H1Z1. Mais rien ni personne n’a pu arrêter l’ascension dingue du jeu d’Epic Games qui compte à ce jour plus de 250 millions de joueurs inscrits (!).
Pourquoi ? Difficile à dire. Parce que le jeu semble accessible ? Parce que les graphismes cartoonesques le rendent plus facile d’accès, notamment pour les gamins ? Parce qu’on peut y jouer sur consoles, PC ou mobiles, en cross-plateformes, tout en ayant à chaque fois le même jeu ? Parce qu’on peut y jouer à l’infini avec ses amis ? Parce que les très nombreuses mises à jour ont permis de ne jamais lasser les joueurs ?
Qu’importe, au fond. Fortnite est là pour durer, et ce n’est sans doute que le début.
God of War (2018)
Ambitieux. Innovant. Intelligent. Sublime. Prenant. Difficile (dans le bon sens du terme). Les adjectifs pouvant qualifier God of War sont nombreux. Un fait d’autant plus rare pour une suite. Mais God of War a su se réinventer comme peu de franchises ont eu le courage de le faire — et pour le meilleur.
Non seulement le jeu est d’une incroyable qualité graphique, poussant la PlayStation 4 dans ses retranchements, mais surtout il offre une expérience unique au joueur qui se retrouve avec un personnage à la personnalité plus complexe et profonde à étudier que jamais. Tout fonctionne, et la responsabilité que l’on donne à la personne qui détient la manette est toute particulière.
Une réussite de A à Z qui devrait faire changer la tronche des AAA à venir.
Gta V (2013)
Rockstar sait qu’il va falloir mettre le paquet et délivrer l’impossible pour la suite de sa franchise, tant le dernier volet, GTA V, sent la consécration. Il y a de fortes chances pour que plus aucun jeu que produise le studio ne soit à la hauteur du jeu de 2013.
Il faut dire que son écriture, sa manière de pousser le joueur à incarner un personnage puis un autre puis un troisième dans une narration parfaite, mais aussi ses graphismes dingues, son monde plus ouvert que jamais, et sa liberté totale, en font un idéal vidéo ludique. Ce n’est pas pour rien que six ans après sa sortie, le mode en ligne est encore joué par des dizaines et des dizaines de milliers de joueurs quotidiennement, notamment en mode role play.
Un exploit comme on en voit peu souvent, et un des jeux les plus importants de l’Histoire, rien que ça — même si on sait que le IV était une pépite sous-estimée.
Hearthstone (2014)
Peu de gens pensaient que Hearthstone, le jeu de cartes annoncé par Blizzard en 2014, serait tant devenu à la mode. Si la version physique du jeu de cartes World of Warcraft est tombée dans l’oubli, sa version numérique s’est exportée aussi bien sur PC que sur mobile.
Beaucoup de facteurs expliquent le succès du jeu : l’enthousiasme des streamers, des fans de WoW, ou tout simplement la capacité de ce genre de jeu à réunir plusieurs générations sur un concept simple.
Les mécaniques sont accessibles au premier venu, mais complexes en profondeur. C’est cette polyvalence qui a assuré à Hearthstone un large public ainsi que le quasi-monopole sur les jeux de cartes en ligne.
League of Legends (2009)
Certes, League of Legends est sorti en 2009, mais on ne peut ignorer l’impact qu’a eu le titre sur la décennie qui a suivi sa sortie. LoL est tout simplement devenu la première référence lorsqu’on parle d’esport, de par ses structures, de par l’argent investi, ou encore de par l’envergure des compétitions qui touchent désormais tous les continents.
Il est loin le temps où LoL n’était qu’un simple mode MoBA de Warcraft III. Avec Lol, nous avons été, ces dix dernières années, témoins des prémices de l’esport à grande échelle. Le titre de Riot a ouvert la voie vers de nouveaux modèles économiques pour l’industrie du gaming.
League of Legends, mais aussi toute sa communauté de passionné·es (pour le meilleur comme pour le pire), ont créé un monument et même celui qui ne suit rien de l’actualité du jeu vidéo a déjà entendu cet obscur nom passer dans ses oreilles.
Minecraft (2011)
Impossible de réaliser une liste, même non exhaustive, des jeux marquants de la décennie sans mentionner le titre de bac à sable parmi les bacs à sable, j’ai nommé Minecraft. Décrire le jeu aurait des allures d’affront, mais si jamais vous n’en êtes pas familier, Minecraft est un jeu de construction où tout est carré (mais vraiment, même les vaches).
Sorti en 2011, le jeu a été créé par Markus Persson, un développeur connu sous le pseudonyme Notch. L’essence même du jeu est tout simplement de construire. Et huit ans après sa sortie, ça marche toujours. Les challenges Minecraft ont envahi YouTube et on s’est tous, à un moment donné, laissé aller à construire des trucs complètement absurdes et surdimensionnés (ou quand passer 4h à reproduire en carrés la maison des Simpson semble être une activité viable et saine). C’est comme ça que Minecraft est devenu le jeu le plus vendu au monde, bac à sable aux possibilités infinies qui vit encore aujourd’hui.
Le jeu est aujourd’hui complètement ancré dans la pop culture avec ses creepers vicieux, l’Ender Dragon et sa musique éthérée. Et d’ailleurs, si vous êtes passés à côté, les abeilles sont la prochaine espèce à intégrer le jeu !
Pokémon Go (2016)
À son lancement, l’engouement était inédit et dingue. Dans les rues du monde entier on voyait des joueurs courir partout, choper le moindre Pokémon qui apparaissait sur l’écran de leur smartphone. Trois ans et demi plus tard, on pourrait croire que tout cela est fini, que la folie n’a duré que deux mois. Mais ce serait ne pas prendre en compte ce qu’est réellement Pokémon Go.
Ce jeu est incroyable car il est encore quotidiennement joué par des millions de joueurs partout dans le monde, qu’il a permis à des tonnes de personnes de jouer pour la première fois à un jeu, qu’il a réussi à faire sortir les joueurs de chez eux en utilisant la réalité augmentée et la technologie GPS pour la première fois, avec une possibilité de jouer d’une manière totalement inédite, tout en offrant des mises à jour et des opérations pour remercier les fans très (très) régulièrement — sachez que l’on en est à la 5e génération de Pokémon, par exemple.
Un jeu important, et marquant de cette folle décennie ; c’est indéniable.
Portal 2 (2011)
Valve a beau nous mener la vie dure avec ses récentes annonces de jeux en VR, on ne peut pas dire qu’il y a eu mensonge sur le délicieux gâteau qu’est Portal 2. Le jeu n’est pas qu’une longue succession d’énigmes à résoudre dans des couloirs austères suintants d’acide et éclairés à la lumière qui grésille. C’est bien plus que ça.
C’est un trésor d’écriture et d’inventivité, où votre meilleure ennemie est un haut-parleur faisant des apparitions ponctuelles pour mieux vous exprimer son ressentiment. Ah, GLaDOS. Sans tomber dans la redondance avec le premier épisode, le jeu en conserve les mécaniques pour mieux torturer nos pauvres esprits de mortels, livrés à nous-mêmes avec notre petit pistolet à portail.
De plateformes coulissantes en peinture rebondissantes, on se dit que finalement, malgré la torture, on en veut encore. Une chance, d’ailleurs, que le mode coop nous permette d’assouvir notre tendance un peu maso et d’en remettre une couche en impliquant un pauvre ami qui n’a rien demandé. Quel jeu génial. Que celui qui n’a pas passé une heure dans une de ces salles de tests à la con me jette la première pierre ! Allez, on vous laisse avec ça, bon gâteau !
Red Dead Redemption (2010)
En 2010, le dernier GTA en date était le IV. Si ce dernier était très correct, il manquait de folie, d’innovation et même un peu de charme. Alors Rockstar répliqua là où on ne l’attendait pas : dans le Far-West.
Ainsi naquit Red Dead Redemption, une histoire folle de vengeance au Nouveau-Mexique entre fusillades et grand banditisme. Que ce soit l’histoire, le contenu gigantesque (pour l’époque), les sessions de chasse, les évènements aléatoires, l’incroyable bande-son ou encore l’aspect contemplatif, tout était là. La liberté de pouvoir se balader dans cet univers rempli de fantasmes et à l’imaginaire si chargé était une opportunité qui n’allait pas se représenter de sitôt.
Rockstar avait encore frappé et nous allions passer des dizaines et des dizaines d’heures à chasser l’ours et à poursuivre des calèches isolées.
Skyrim (2011)
Difficile de décrire en quelques lignes un jeu qui se vit en des centaines d’heures. Le cinquième chapitre de The Elder Scrolls est une aventure infinie, un périple qui se renouvelle au détour de chaque cave, grotte, clairière et auberge. Quiconque a un jour incarné le Dovahkiin sait qu’avant l’arrivée de Game of Thrones, c’est le jeu de Bethesda qui a remis au goût du jour les histoires de dragons et de morts-vivants.
Que ce soit sur les routes sinueuses et enneigées menant à l’Académie de Fortdhiver, le regard tourné vers la Citadelle Bleue de Solitude, ou encore dans les cendres de Solstheim, Skyrim nous transporte dans une région marquée par son passé torturé, déchirée entre l’Empire (toujours celui-là) et les Sombrages. Le lore de The Elder Scrolls est tellement vaste qu’il dispose de sa propre bibliographie, disséminée çà et là dans les plus côtés comme dans les plus humbles établissements de Bordeciel.
Depuis sa sortie en 2011, le RPG n’a pas fait que changer à jamais l’histoire du jeu vidéo : c’est tout Internet qui s’est mobilisé pour faire de Skyrim une légende, à base de memes, de flèches dans le genou et de Khajits radins. Que vous soyez plutôt orc, elfe des bois ou bréton, quels que soient les choix que vous avez faits dans votre aventure, il y a eu un avant et un après Skyrim, et le thème du Dragonborn résonne de la même manière pour tous ceux qui ont voyagé en Bordeciel. Attendez… Je vous connais ?
Super Meat Boy (2010)
Tout le monde a encensé des jeux indés comme Céleste, Cuphead ou Dead Cells. Mais n’oublions pas qu’avant cela, un jeu a permis aux plateformers indés en 2D d’exister et d’être des jeux importants dans un paysage vidéoludique blindé en AAA : Super Meat Boy. Un titre important à bien des égards — alors même qu’on parle d’un steak qui est parti sauver sa copine kidnappée par Dr Fetus.
Ce petit jeu a réhabilité l’un des plus vieux genres tout en relançant la mode des jeux rétros. Il a aussi aidé à la création du speed-run, a rendu le challenge de la difficulté motivant et non frustrant, et a surtout créé une autoroute pour les jeux indés.
Un impact supérieur au nombre d’heures passées à mourir encore, encore, encore, encore et encore.
The Binding of Isaac (2011)
Construire toute une histoire glauque à souhaits dans une ambiance mi-mignonne, mi-gore en se basant sur des références bibliques, voilà la recette de ce jeu génial. The Binding of Isaac remporte haut la main la palme du scénario malaisant.
Lorsque les développeurs Edmund McMillen et Florian Himsl balancent le 28 septembre 2011 leur jeu sur Steam, ils étaient loin de se douter du gigantesque succès à venir de leur titre. Tuer des monstres avec vos larmes, éclater des étrons tout en vous interrogeant sur les relations mère-enfant, The Binding of Isaac a tout de suite attiré de par son ambiance scato de psychanalyste zélé.
Mais ce qui fait aussi l’importance de ce titre dans le paysage vidéoludique, c’est d’avoir remis au goût du jour le genre du rogue-like, tiré de l’originel Rogue sorti en 1980. Les joueur·euses ont ainsi pu (re)découvrir des systèmes complexes de générations aléatoires de donjons, ce qui en théorie assure une rejouabilité illimitée à ce genre de titres car chaque partie est drastiquement différente de la précédente. Adapter son style de combat, prendre le bon objet, et tout recommencer pour cause de mauvais choix antérieur, telle est la philosophie du rogue-like.
The Binding of Isaac fait partie de ces jeux qui ont ressuscité un genre. Sa postérité est grande. Un an plus tard sortait par exemple FTL : Faster Than Light, un autre grand classique du rogue-like.
The Last of Us (2013)
Il arrive parfois que le monde vidéoludique nous offre une histoire qui provoque un sentiment unanime chez les joueurs. C’est le cas de The Last of Us.
C’est l’histoire de Joel et Ellie, deux victimes que le destin a mis sur la même route pour survivre. Au fur et à mesure du jeu, on commence à comprendre que le véritable ennemi, dans ce scénario apocalyptique, c’est bien souvent l’humain et non le zombie. Les mécaniques de combat de The Last of Us sont, par de nombreux aspects, irréprochables, mais ce sont bien les aventures auxquelles est confronté ce duo fortuit aux apparences père-fille, brisés devant la fatalité de leur destin, qui font toute la force du jeu de Naughty Dog.
Sorti en 2013, le jeu a marqué par la psychologie de ses personnages, sa narration qui lie tragiquement l’amour et la perte, en bref, par la force d’un scénario déchirant.
La suite de The last of Us est prévue pour 2020, et nul doute qu’elle nous retournera tout autant.
The Legend of Zelda : Breath of the Wild (2017)
Voilà le jeu que Nintendo a décidé de balancer en même temps que sa nouvelle console, la Switch, pour montrer ce qu’avait la bestiole dans le bide. The Legend of Zelda : Breath of the Wild a fait tellement, tellement, plus que ça. Ce n’est pas pour rien que c’est le plus grand succès de la console pour l’instant, et il le restera sans nul doute.
C’est le Zelda le plus innovant depuis le passage à la 3D de Ocarina of Time en 1995. Il révolutionne son gameplay, supprimant les traditionnels donjons pour laisser la place à 120 temples aux mini-énigmes. Il offre un monde réel qui permet au joueur de découvrir l’histoire dans l’ordre que le joueur désire. Même son début, sur le Plateau du prélude qui sert de didacticiel, est d’une intelligence rare.
On ne voit pas beaucoup de jeux qui ont autant cassé les codes et les barrières du jeu vidéo que Breath of the Wild. Le meilleur Zelda, de toute la franchise. Le meilleur jeu de la décennie, sans nul doute. Le meilleur jeu du XXIe siècle pour l’instant, même. Et on pèse nos mots.
Undertale (2015)
Undertale est la preuve qu’un jeu peut devenir culte du seul fait de la communauté. L’étrange jeu créé par Toby Fox apparaît comme une énième bizarrerie indé, mais plus on s’y enfonce, plus on prend conscience de la portée philosophique du titre. La réelle force du jeu ne vient pas juste de beaux sentiments et de réflexions torturées sur l’humanité (un peu quand même il faut le dire) mais bien du fait que chacun de nos actes dans le jeu est utilisé comme une métaphore pour quelque chose de plus grand.
Fin 2015, lorsque le jeu fut lâché, les fans hurlèrent au génie, les streams Twitch étaient inondés d’Undertale tandis que les incroyables musiques (également composées par Toby Fox) résonnaient sur tout l’Internet. Un immense succès pour un jeu développé en autodidacte comme on n’en avait pas vu depuis des années, le tout porté par une communauté presque illuminée.
Aujourd’hui encore, on ressent les échos d’Undertale. Ses réflexions sur la violence, la paix et l’humanité, se retrouvent désormais dans bien des œuvres vidéoludiques.
The Witcher 3 : Wild Hunt (2015)
Oui, on sait, vous en bouffez du The Witcher en ce moment. La sortie récente de la série Netflix consacrée aux aventures de Geralt de Riv a offert au jeu un regain de popularité assez fantastique. Enfin, il faut peser ses mots : The Witcher 3 fait partie de ces jeux qui n’ont pas vraiment besoin de regagner en popularité. Sorti en 2015, l’épopée de CD Projekt RED remporte sans rougir sa place au rang de jeu qui a changé la décennie.
On pourrait dire que c’est en grande partie à cause d’Ablette, la fidèle jument de Geralt, ou encore grâce aux légendaires parties de Gwent. Mais c’est aussi par ses personnages, tous merveilleusement écrits, ses paysages à couper le souffle et les musiques qui l’accompagnent. Chaque quête de The Witcher 3, (le jeu en compte tout de même plus de 280) est une ode à l’inattendu, à la découverte et au renouvellement.
Rares sont les jeux d’une telle envergure auxquels on peut reprocher si peu de choses. Contrairement à son personnage principal, le sorceleur faillible, imparfait et tourmenté !
Article coécrit par Pierre Bazin, Victoria Beurnez et Arthur Cios.