En partenariat avec l’AS Monaco, Konbini sports donnera régulièrement la parole aux joueurs monégasques, qui se confieront sur leur quotidien sportif mais également sur leur vie hors des terrains.
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Benoît Badiashile n’a que 20 ans, mais il a déjà de la bouteille. Avec 103 matchs professionnels sous les couleurs de l’AS Monaco et une douzaine de sélections avec l’équipe de France espoirs, on pourrait presque le qualifier de jeune “ancien”. Mais ne le faites surtout pas, l’intéressé “déteste” qu’on le surnomme ainsi.
Avant d’aborder le sujet de son expérience centenaire et de son statut d’espoir en équipe nationale, le natif de Limoges nous parle de “son exemple” : son grand frère, le gardien de but Loïc Badiashile, avec qui il a eu la chance de disputer un match sous les couleurs de l’AS Monaco.
“C’est un plaisir [de jouer avec son frère] parce que ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir un frère footballeur professionnel. C’est un exemple, donc j’ai toujours essayé de suivre ses conseils, et quelqu’un de très important dans ma carrière. J’ai eu la chance de jouer un match en pro avec lui, c’était un rêve qui se réalisait, un plaisir et une fierté. Nos parents étaient fiers de voir leurs enfants évoluer sous le même maillot. J’espère qu’il y aura d’autres occasions. Je souhaite à tout le monde de pouvoir le vivre.
Je le charrie toujours. Même quand on s’entraînait ensemble, je le chambrais quand je lui marquais des buts ou que je faisais des trucs qu’il ne savait pas trop faire. C’est de bonne guerre : on est frères, on rigole et on prend du plaisir à jouer ensemble, c’est le plus important.
[Sur son statut d’espoir] C’est une suite logique. J’ai fait toutes les sélections de jeunes et maintenant je suis avec les espoirs. C’est bien, mais ça reste une étape. Je suis fier d’être appelé en sélection et j’espère que ça va continuer en ce sens. Mais que je sois sélectionné ou non, je reste le même joueur. Je continue à prendre des conseils comme avant, je parle toujours de la même manière, rien n’a changé.
“Du plaisir à porter le maillot de l’équipe de France”
On a quasiment tous le même âge, on se comprend facilement, on rigole et sur le terrain on essaie de bien jouer et faire ce que l’entraîneur nous demande. On prend du plaisir à porter le maillot de l’équipe de France. On a cette chance de pouvoir le faire, donc on en profite au maximum. On a une génération très talentueuse — comme la précédente — et ça se ressent à l’entraînement, car on a des joueurs de très bonne qualité. C’est une bonne expérience et j’en profite pour continuer d’apprendre, même si je suis avec des joueurs du même âge que moi. On est beaucoup de jeunes Français à Monaco (même s’il y a quelques cadres au club). C’est comme en Espoirs, ce qui fait que je ne suis pas dépaysé quand je vais en sélection.
Je suis un peu plus mature, mais je reste un jeune joueur qui continue d’apprendre. Disputer 100 matchs, c’est un bon nombre, mais ça ne veut rien dire. Je continue de progresser et je vais continuer lors des prochains entraînements et des prochaines rencontres.
Parfois, certains me charrient en m’appelant “l’ancien” mais je n’aime pas trop ça. Je n’en suis pas un. Les vrais anciens, il y en a beaucoup dans le vestiaire, comme Wissam [Ben Yedder, ndlr]. Ce surnom est marrant, mais je n’aime pas trop qu’on m’appelle ‘l’ancien’.”