En partenariat avec l’AS Monaco, Konbini sports donnera régulièrement la parole aux joueurs monégasques, qui se confieront sur leur quotidien sportif mais également sur leur vie hors des terrains.
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Que fait un joueur pendant la trêve internationale quand il n’est pas en sélection ? Le défenseur de l’AS Monaco Axel Disasi nous évoque ses occupations lors de cette période, entre retour aux sources et décompression, en passant par la pratique de sa passion, le piano.
“Le dernier match avant la trêve, c’était contre Bordeaux [victoire 3-0, ndlr]. On a eu deux jours, je suis remonté chez mes parents, à Paris pour décompresser et régler les bobos que j’avais. L’idée, c’est de penser à autre chose. J’étais principalement avec ma famille, je suis beaucoup resté avec mes parents, que je n’avais pas vus depuis longtemps. Je n’ai pas trop bougé.
On a repris l’entraînement du mercredi au vendredi. Ça reste la trêve, donc il faut rester concentré et concerné. Pendant cette période, tu peux faire deux choses : soit décompresser parce que tu as beaucoup enchaîné ou que tu as des bobos, comme moi, pour être bien à la reprise ; soit, quand tu te sens bien, ce qui était mon cas lors de la trêve précédente, en profiter pour bosser un peu plus, parce qu’il n’y a pas de matches et que tu ne seras pas pénalisé par la fatigue du week-end. Tout dépend de la forme physique et la forme mentale dans laquelle tu te sens.
Posé avec Sofiane Diop. (© AS Monaco)
Ensuite, on a eu le week-end et le lundi de libre. Je suis encore remonté à Paris et j’ai un peu plus profité. Je vais au ciné – j’ai vu Boîte noire –, je profite de mes parents, de mes frères, de mes amis d’enfance, je vais au resto, je fais du shopping boulevard Haussmann aussi… Je m’occupe, j’essaie de me changer les idées pour ne pas avoir la tête dans le foot, parce que je sais qu’après, je vais partir sur un cycle d’un mois avec des matches tous les trois jours. Je suis parti à Paris, mais j’aurais pu aller à l’étranger ou rester ici et aller à la plage. Quand tu reviens là où tu as grandi, là où tu as commencé, ça permet de te ressourcer et de réaliser à quel point tu es chanceux d’être où tu en es. Ça te donne la motivation pour continuer à avancer. Quand je dis que je me recharge, c’est tout ça que je vais chercher.
[À l’entraînement, pendant la trêve] il y a toujours une ambiance de travail, même si on est moins nombreux. Ces deux semaines sont parfois difficiles, mais on a eu la chance, cette fois, que des jeunes du centre de formation montent, c’était bien. On les a vus et ça nous a donné le sourire, parce qu’on s’est dit qu’on allait faire plus de jeux, d’oppositions et de petits matches. Lors des dernières trêves, on était peu, comme il y a beaucoup d’internationaux dans l’effectif. Le staff essaie d’aménager des entraînements un peu plus ludiques. Ils savent qu’on lève un peu le pied, comme on est peu et qu’on profite de cette période pour se reposer. Pendant la trêve, je suis souvent avec Youssouf [Fofana], car nos amis très proches dans le groupe, comme Sofiane [Diop], Aurélien [Tchouaméni] ou Benoît [Badiashile] vont en sélection, donc on reste tous les deux. La dernière fois, il est venu voir le match de l’équipe de France [contre la Bosnie, ndlr] chez moi. Sinon, on va manger ensemble, on s’occupe.
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J’ai découvert le piano il y a quatre ans, à une période où je ne jouais pas trop à Reims. J’aime bien la sonorité et ce que ça dégage : c’est paisible et relaxant. Petit à petit, je me suis initié tout seul. J’ai pris un petit piano et j’ai commencé à regarder des tutos sur YouTube. Même s’il y a des périodes pendant lesquelles je ne pratique pas trop, j’ai appris deux, trois petits morceaux, et ça me permet de penser à autre chose.
Mon morceau phare, c’est “Requiem for a Dream”, mais juste l’intro. C’est ma base. Après, il y a un peu de Linkin Park et j’essaie de faire un peu de piano de rap français, mais c’est compliqué. De la main droite, ma main forte, j’arrive à enchaîner, mais avec la gauche, dès que ça accélère, c’est dur. “Petricor” de Ludovico Einaudi, c’est le morceau que j’ai envie de maîtriser. Il est vraiment profond. Je ne suis pas fort en public, mais j’ai déjà joué un morceau dans un hôtel où il y avait un piano. Les coaches sont passés, ils étaient surpris. Mais je ne suis pas assez confiant encore.
En ce moment, je joue à NBA 2K22. Je prends les Brooklyn Nets, Harden, 3 points. Je ne suis pas un gros joueur, donc je prends une grosse équipe pour me mettre en confiance. Je ne suis pas le basket, mais j’aime bien ce que ce sport dégage. C’est archi-spectaculaire mais c’est un show. Quand je vais tomber sur des vidéos sur YouTube de LeBron James ou James Harden, je vais cliquer dessus. Mais pas de là à suivre et me lever à 4 heures du matin…”