Chaque année, la même rengaine. Dès qu’arrive le mois de mars, les Américains se passionnent tous pour le basket universitaire (NCAA). La grande et puissante NBA est quasiment reléguée au second plan et le pays tout entier n’a d’yeux que pour ces gamins qui s’affrontent dans un gigantesque tournoi national à 64 équipes, pour faire de leur fac la meilleure équipe des États-Unis. Outre-Atlantique, on appelle ça la March Madness (“La folie du mois de mars”, en français) et elle débute ce jeudi.
Welcome back, #MarchMadness pic.twitter.com/SjISeQ7GMf
— NCAA March Madness (@marchmadness) March 18, 2021
En termes d’engouement, la folie pour le basket universitaire en mars est comparable à celle pour le Super Bowl ou les NBA Finals. Un événement incontournable qui tient dans le rapport qu’entretiennent les Américains avec les universités. “Elles sont très importantes là-bas, c’est quasiment une religion, nous explique Tsirofo Raonivelo-Andriamiharinosy, rédacteur en chef du média Daily Dunk. En fouillant dans n’importe quel garde-meuble, on retrouve forcément un pull avec le nom d’une fac.”
Cette imagerie d’étudiants et ex-étudiants arborant fièrement les couleurs de leur université n’est pas qu’un délire qu’on retrouve dans les films et les séries américaines. Même après une glorieuse carrière en NBA, nombreux sont les joueurs, comme Michael Jordan, à revenir dans leur ancienne fac. Car s’ils sont amenés à joueur dans plusieurs équipes une fois passés pros, ils n’ont connu en général qu’une université à laquelle ils sont fidèles et liés à vie.
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La folie des brackets
La folie pour la March Madness se traduit aussi par un important dispositif télévisuel, qui n’a rien à envier à celui déployé pour les plus grosses rencontres des autres ligues nord-américaines. Il n’est pas rare de voir “des gros commentateurs abandonner la NBA spécialement pour les matches de NCAA” qui, grâce à leur format en un match, offrent souvent des retournements de situations épiques, hautement appréciés des Américains.
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Mais s’il est une chose que les suiveurs de la March Madness apprécient plus que tout, encore plus que de découvrir les futurs talents de demain, c’est prédire les résultats exacts du tournoi à l’aide des brackets. Une passion qui touche toutes les classes de la société américaine : “Chaque année, ce sont des dizaines de millions de brackets qui sont remplis, souligne Tsirofo Raonivelo-Andriamiharinosy. Même Barack Obama et Bill Clinton n’hésitaient pas à partager les leurs.”