Oubliez l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre ou la Belgique. Le futur vainqueur de l’Euro est un pays du nord de 5 millions d’habitants, patrie d’Andersen, de Viggo Mortensen et de l’immense gardien Peter Schmeichel. Oui, le Danemark de Martin Braithwaite sera sacré champion d’Europe le 11 juillet prochain. On vous explique pourquoi.
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Pour Eriksen
Après avoir perdu ses deux premiers matches de poule et son milieu de terrain Christian Eriksen, victime d’un arrêt cardiaque, on ne donnait pas cher de la peau des Danois dans cet Euro. Les hommes de Kasper Hjulmand ont toutefois de la ressource mentale, physique et technique. Ils en passent quatre à la Russie (4-1) dans la dernière rencontre du groupe B pour se qualifier en huitièmes et autant au Pays de Galles (4-0) pour atteindre les quarts.
La sélection danoise est désormais à trois succès de s’offrir son deuxième trophée international. Un scénario complètement fou quand on repense au début du tournoi, du genre à mériter un film ou un documentaire ESPN 30 for 30, et qui, sans être exactement identique, rappelle ce qui s’était passé lors de l’Euro 1992.
Comme en 1992
Cet été-là, les Danois sont repêchés dans la compétition après l’exclusion de la Yougoslavie et remportent le titre en écartant tous les favoris, dont les Pays-Bas, vainqueurs 4 ans plus tôt, et sans la participation de leur star Michael Laudrup. Une équipe qu’on n’attendait pas et privée de son joueur phare qui finit par aller au bout, cela ressemble bien au profil du Danemark 2021. L’histoire étant têtue, on peut donc croire à une sorte de revival à Wembley, le 11 juillet prochain.
Pour y parvenir, le sélectionneur danois peut s’appuyer sur un groupe soudé. Pas de superstar comme De Bruyne ou Harry Kane mais un effectif homogène avec des talents à chaque ligne : Mæhle, Højbjerg, Delaney, Dolberg… Un effectif qualitatif auquel il faut ajouter un projet de jeu solide et attrayant, sorti tout droit du cerveau de Kasper Hjulmand, apôtre de Pep Guardiola et d’un football offensif.
Les rencontres contre la Belgique, la Russie et le Pays de Galles ont montré que la force collective du Danemark pouvait embêter n’importe quel type d’équipe. Avec encore deux matches à élimination directe à disputer face à la République tchèque, puis l’Angleterre ou l’Ukraine, les Danois, quasiment enterrés il y a deux semaines, ont de solides arguments sur et en dehors du terrain pour se hisser jusqu’en finale et aller au bout.