23 ans de carrière, sept Super Bowls (plus que n’importe quelle franchise NFL), cinq titres de MVP du Super Bowl et des records à la pelle. Ce n’est pas exagéré de dire que Tom Brady est l’un des plus grand·e·s sportif·ve·s de notre époque. Des accomplissements qui valent au quarterback des Tampa Bay Buccaneers, anciennement les New England Patriots, d’être souvent cité outre-Atlantique dans les discussions autour du G.O.A.T. a.k.a le plus grand sportif de tous les temps, au même titre que Mohamed Ali, Michael Jordan ou Serena Williams.
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Le joueur NFL le plus connu
En Europe, on trouve des débats sur la place de Tom Brady dans un panthéon du sport très américano-centré. D’autant plus pour un athlète dont la discipline n’existe quasiment pas en dehors des États-Unis — quand bien même le Super Bowl, le plus gros événement sportif de l’année aux USA est suivi par des centaines de millions de téléspectateur·trice·s à travers le monde chaque année. De quoi se poser la question : le célèbre numéro 12 mérite-t-il son statut de G.O.A.T ?
On a posé la question ce week-end à Munich, à l’occasion du match entre les Buccaneers et les Seahawks. Premier constat : le cas Tom Brady ne laisse pas indifférent, que l’on soit néophyte ou un·e abonné·e au NFL League Pass. La carrière du quarterback est telle que son nom dépasse le cadre du football américain, faisant du joueur de 45 ans le visage de la Ligue dans le monde. Un critère important dans le débat du G.O.A.T, mais pas suffisant pour obtenir la fameuse appellation.
Des avis tempérés
Pour les nombreux fans croisé·e·s aux abords de l’Allianz Arena, les réponses sont quasi unanimes : oui, Tom Brady est un G.O.A.T. Un postulat que certain·e·s tiennent pourtant à nuancer. C’est le cas de Manuel. Ce supporter des Vikings du Minnesota se réjouit que le match de ce dimanche soit “l’un des derniers” du QB aux 7 bagues, qu’il considère comme “le G.O.A.T actuellement, mais pas de tous les temps”.
Filip, lui, est un fan des Seahawks et a fait le voyage à Munich depuis Manheim, dans l’Ouest du pays, pour voir son équipe affronter la légende. Pour le jeune homme, TB12, comme on le surnomme, “est à la même table que Mohamed Ali, Michael Jordan ou Roger Federer”. Mais difficile de le classer tout là-haut selon le principe qu’“on ne peut pas comparer les sports entre eux”.
“Tout ce qu’il faut pour gagner”
Son ami Ugo, lui, est plus catégorique. “C’est le meilleur, avance-t-il, sans hésitation. Ce n’est pas le joueur le plus physique de la Ligue, mais d’un point de vue stratégique et dans la lecture du jeu, c’est le meilleur. Et c’est pour ça qu’il gagne autant.” En plus de son QI football supérieur à la moyenne, le jeune de fan de NFL loue aussi les qualités mentales de Brady, un joueur qui “fait tout ce qu’il faut pour gagner, y compris baisser son salaire pour aider son équipe, contrairement à d’autres joueurs qui ne pensent qu’à gagner plus d’argent”.
Et il n’y a pas besoin d’être un aficionado de Tom Brady pour penser que son statut de Greatest of all time n’est pas usurpé. Victoria ne se définit pas comme “une grande fan de sport”, à l’exception du football américain et de la NFL, qu’elle suit assidûment. Cette autre supportrice des Seahawks juge “mérité” l’appellation G.O.A.T. pour le quarterback.
Sanders et les frères Manning meilleurs que Brady ?
Globalement, les avis des Allemands accros à la NFL convergent sur la question de la place de Tom Brady au panthéon du football américain voire du sport, à quelques nuances près. Mais pour les quelques Américains rencontrés sur place, ce statut est remis en question.
“Il est évidemment dans la discussion. Mais il y en a d’autres avant lui”, tempère Omar, un fan des Detroit Lions venu des États-Unis avec des amis pour assister à la rencontre — lors de laquelle Tom Brady a brillé, par ailleurs. Dans le débat du G.O.A.T, il préfère Barry Sanders, un runningback iconique de la NFL et des… Detroit Lions, comme par hasard.
Son amie Jamika, fan des Cleveland Browns, a d’autres noms en tête. Ceux des frères Manning, Peyton et Eli, quarterbacks de formation, ayant chacun remporté deux Super Bowl. En citant les deux frangins, elle remet une pièce dans la machine et relance la discussion sur le G.O.A.T. Un débat sans fin.