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“Passer dans des villages où je ne remettrai jamais les pieds”
Pour sa première expérience comme caravanière, Lucie, 23 ans, a déjà le geste sûr : une main sur le volant, l’autre à l’extérieur pour saluer les badauds. Un geste communicatif puisqu’on se prend rapidement au jeu des salutations à la foule. Au-dessus de nos têtes, sur la voiture, Gauthier est solidement attaché par un harnais à un siège baquet, placé à l’intérieur d’un oreiller géant. Sa mission est simple mais de la plus haute importance : donner le maximum de cadeaux au public.
On avale les kilomètres et la caravane s’avance lentement mais sûrement vers le col de la Madeleine, première grosse difficulté de cette 17e étape. Durant l’ascension, la concentration de spectateurs ne faiblit pas, tout comme la distribution d’objets. Et les caravaniers n’oublient personne sur le bord de la route : même les forces de l’ordre et les pompiers présents sur le bas-côté sont arrosés de produits en tout genre.
Pour Lucie, cette première expérience sur la Grande Boucle est un régal. En plus “de passer dans des villages où [elle] ne remettra peut-être jamais les pieds”, cette étudiante en communication apprécie l’esprit de camaraderie qui règne sur le Tour, plus particulièrement avec ses collègues de la caravane, proche de celui qu’on retrouve dans les centres de vacances ou les colonies. Seul bémol pour elle ce jour : l’impossibilité de voir les coureurs à la fin du parcours à cause du profil de l’étape.
L’emblématique limousine 2CV Cochonou
Avec un finish au col de la Loze, à Méribel, il est impossible pour la caravane d’accéder à l’arrivée, le parcours n’étant pas prévu à cet effet. Elle doit donc décrocher plus tôt. Notre aventure s’arrête donc à l’entrée de Notre-Dame-de-Briançon, à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, où nous attend un véhicule qui doit nous emmener tout là-haut pour assister à la fin de l’étape. C’est ainsi l’occasion de voir en tant que spectateur le défilé de véhicules et de chars, dont l’emblématique limousine 2CV Cochonou.
En queue de peloton, comme tous les ans, Vittel ferme le bal. Cette année, Covid-19 oblige, pas d’arrosage du public mais simplement la distribution de bouteilles d’eau. À quelques mètres de nous, un homme s’empresse d’en récupérer et ainsi achever sa collecte de goodies. “J’en ai deux, vous en voulez une ?”, nous propose-t-il généreusement. Après un refus poli de notre part (nous avons déjà ce qu’il faut), il enfourche sa bicyclette, un sac plein sur les épaules et nous dit au revoir. La caravane est passée et il est temps de rentrer.