Si les sportif·ve·s de haut niveau ont longtemps gardé leur anxiété secrète, depuis quelques mois, les champion·ne·s n’hésitent plus à lever le voile sur leur état de santé mentale. La joueuse de tennis Naomi Osaka, numéro 2 mondiale, s’est notamment retirée de Roland-Garros, révélant souffrir de dépression. Plus tard, lors des JO de Tokyo, la superstar de gymnastique américaine Simone Biles a aussi arrêté la compétition pour préserver sa santé mentale, menacée par la pression. Des décisions soutenues par de nombreuses personnalités du monde du sport, remettant au centre des débats la question de la santé mentale des sportif·ve·s.
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Pas étonnant, donc, que les organisateurs du tournoi de l’US Open (qui a débuté ce lundi) se penchent sérieusement sur la question, en proposant divers services médicaux pour les joueur·se·s. Des prestataires de services de santé mentale agréés seront mis à la disposition des joueur·se·s pour toute la durée de la compétition. En outre, des salles de repos et d’autres services de soutien seront mis en place pour assurer un service accessible afin d’éviter toute stigmatisation des soins psychologiques.
Cette “initiative pour la santé mentale” des joueuses et joueurs professionnel·le·s est une réponse qu’a souhaité apporter l’USTA à une préoccupation grandissante ces derniers mois. Tout a commencé dans le microcosme du tennis professionnel, depuis le forfait retentissant de Naomi Osaka à Roland-Garros en mai dernier, mais a rapidement dépassé la sphère tennistique.
L’US Open est ainsi le premier Majeur à prendre à bras-le-corps ce problème, qui s’est manifesté chez d’autres joueur·se·s ces derniers mois, comme le Français Benoît Paire, “épuisé mentalement” par le contexte de la pandémie de Covid-19, ou l’Autrichien Dominic Thiem, “tombé dans un trou” après sa victoire à l’US Open l’an dernier.
“Nous sommes impatients de voir comment les initiatives mises en place à l’US Open, ainsi que d’autres dans les mois à venir, auront un impact sur le bien-être des joueurs”, a dit la directrice du tournoi Stacey Allaster, s’engageant à continuer “à chercher des moyens de nous améliorer”.
Konbini sports avec AFP