Gareth Barry : bienvenue dans la cour des (très) grands

Gareth Barry : bienvenue dans la cour des (très) grands

Si Gareth Barry n’est pas le joueur le plus célèbre d’Angleterre, il est l’un des plus expérimentés. Ce lundi, il a disputé son 633e match en Premier League : tout simplement un record en Premier League.
Il y a des hommes qui marquent l’histoire des championnats. En Série A, Maldini, Totti et Zanetti ont leurs noms gravés à jamais. En Premier League, Gareth Barry a rejoint le Panthéon ce lundi. L’ancien milieu d’Everton, aujourd’hui à West Bromwich Albion, a disputé son 633e match de championnat face à Arsenal, dépassant ainsi Ryan Giggs. Portrait d’un ovni du football moderne.

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Des débuts précoces

Appelez-le “Caméléon”

Après 5 ans du côté de Manchester, Barry rejoint Everton (en prêt, puis définitivement), avant de rejoindre West Bromwich Albion cet été. Voilà pour le petit historique : on vous épargne une fiche Wikipédia, on n’est pas là pour ça.
Surtout que la réussite de Barry ne réside pas dans ses choix de carrière. La clé, c’est son professionnalisme, sur le terrain tout d’abord. Dans un entretien récent pour le Telegraph, il a expliqué sa vision du football, qui a changé au fil du temps. Le caméléon du 2.0 du football :

Quand j’ai commencé le foot, c’était différent. Ce sport est en pleine mutation, la culture n’est pas la même qu’à mes débuts. Le jeu a changé, et j’ai dû m’adapter, modifier mon style. À un moment j’ai pensé : “Pourquoi devrais-je changer, tout va bien pour moi !” Mais ce n’est pas possible de refuser de s’adapter au temps. J’ai donc changé mon approche et mes entraînements pour m’adapter.


Un discours qui rejoint celui de Loïc, gérant du compte Everton France sur Twitter, qui a suivi de de prêt le parcours de Barry lorsqu’il a rejoint son club en 2013 :

Son expérience, son intelligence dans le jeu ainsi que son envie permanente de bien faire sur un terrain sont les qualités principales du joueur. Il sait également être un meneur d’hommes quand il le faut, a déjà été capitaine à de nombreuses reprises dans sa carrière : c’est un vrai leader. Personnellement, je pense que c’est l’un des meilleurs milieux centraux d’Angleterre de sa génération.

Un mentalité rare dans le foot moderne

Barry, ce n’est pas uniquement un gros bosseur sur le terrain. Si l’on veut perdurer dans le monde du foot, il faut allier cette qualité avec une mentalité à toute épreuve. C’est le cas de ce joueur, toujours prêt à se remettre en question, comme lorsqu’il voit débarquer Ronald Koeman à la tête d’Everton à l’été 2016 :

C’est une de mes forces. Lors de l’arrivée du nouveau coach, je ne suis pas arrivé en pré-saison en me disant “j’ai joué tellement de matches, je suis tranquille“. Je devais impressionner le coach. Il n’est pas intéressé par le passé, par ce que j’ai fait durant mes 500 premiers matches. Il veut juste voir ce que je peux faire aujourd’hui.


Une remise en question à 35 ans : rares sont les joueurs qui ont cet état d’esprit. Professionnel jusqu’au bout des ongles. En plus de ça, c’est également un grand homme en dehors du terrain. Lorsqu’il quitte Aston Villa en 2009, il écrit une très longue lettre ouverte pour les fans dans le Birmingham Mail, qui fait son effet. L’un des plus célèbres blogs sur le club a d’ailleurs publié un édito en hommage à Barry, rappelant qu’il “est un joueur qui traversera l’histoire comme l’un des meilleurs milieux du club des 20 dernières années.
À 36 ans, Barry a donc battu le record de Ryan Giggs (633 matches de Premier League, contre 632 pour le Galois). La classe, tout simplement.