Des nouveaux rebondissements dans l’enquête sur l’agression de la joueuse du PSG Kheira Hamraoui, victime d’un violent guet-apens dans la soirée du 4 novembre. Après la garde à vue de sa coéquipière Aminata Diallo, relâchée après 36 heures sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle, un juge d’instruction a été saisi de ce dossier encore flou où est apparu le nom de l’ex-international Éric Abidal.
À voir aussi sur Konbini
Une puce de téléphone “au nom de son ex”
Contacté par l’AFP, le parquet de Versailles a indiqué lundi que l’ancien joueur “pourrait être prochainement entendu”, soulignant que cet acte d’enquête relevait des compétences du juge d’instruction. “Si Eric Abidal est convoqué dans le cadre de l’enquête, bien évidemment il se présentera pour répondre à toutes les questions qu’on lui posera”, a réagi auprès de l’AFP l’avocat du vice-champion du monde, Olivier Martin. Son client conteste toutefois “avec la plus grande fermeté” toute implication dans l’agression, a insisté Me Martin.
Le nom d’Eric Abidal est apparu dans la procédure après que les enquêteurs ont établi un lien matériel avec Kheira Hamraoui : la victime utilisait sur son téléphone portable une puce au nom du footballeur, ancien joueur du Barça puis directeur sportif du club catalan de 2018 à 2021, où a joué Hamraoui, à la même période. Selon une source proche du dossier, la joueuse a indiqué aux enquêteurs que sa puce de téléphone portable était “au nom de son ex”.
Une vengeance amoureuse ?
L’hypothèse d’une vengeance amoureuse de l’entourage de M. Abidal est seulement “une piste envisagée parmi d’autres”, a tenu à expliquer le parquet de Versailles, estimant que “rien n’est fondé” mais n’excluant toutefois pas la possibilité que l’épouse de M. Abidal, Hayet Abidal, soit également entendue. De son côté, Me Olivier Martin n’a souhaité faire “aucun commentaire” sur la nature de la relation de son client et de Mme Hamraoui.
Lundi, une information judiciaire a été ouverte contre X pour “association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans” et “violences aggravées par trois circonstances, suivies d’incapacité n’excédant pas huit jours”, a indiqué le parquet de Versailles. Les circonstances aggravantes sont “la préméditation, la réunion et l’arme”, Kheira Hamraoui ayant été frappée avec une barre de fer.
“Une mise en scène artificielle d’une rivalité”
La milieu de terrain, internationale française de 31 ans, a subi une agression en rentrant, avec sa coéquipière Aminata Diallo, d’un dîner organisé par leur club. La joueuse est “rouée de coups sur les jambes avec une barre de fer” par deux hommes qui ont pris ensuite la fuite, selon la procureure de Versailles.
L’avocat de Diallo, témoin de la scène et interpellée quelques jours plus tard, mais sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle, a “déploré la mise en scène parfaitement artificielle d’une rivalité entre elle et Kheira Hamraoui”, balayant l’hypothèse d’un guet-apens orchestré par sa cliente pour profiter d’une blessure de sa coéquipière qui évolue au même poste qu’elle.
Konbini Sports avec AFP.