Trois hommes d’une vingtaine d’années ont été interpellés mercredi matin en région parisienne puis placés en garde à vue dans l’enquête sur l’agression en novembre de la milieu de terrain du PSG Kheira Hamraoui, qui a bouleversé sa saison 2021-2022.
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Ces hommes ont été interpellés “à leur domicile” puis placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Versailles, a indiqué le parquet, confirmant une information du Journal du Dimanche. “Au moins l’un d’entre eux a des antécédents judiciaires”, a précisé le parquet à l’AFP.
Selon une source proche du dossier, tous les trois sont soupçonnés d’avoir participé à l’agression de Kheira Hamraoui en novembre 2021 à Chatou dans les Yvelines. L’un d’entre eux a été interpellé à Yerres en Essonne, tandis que les deux autres l’ont été à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, a indiqué cette source proche du dossier à l’AFP.
Ces gardes à vue s’inscrivent dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 15 novembre à Versailles contre X pour association de malfaiteurs et violences aggravées. Contactés, l’entourage de Kheira Hamraoui et son avocate n’ont pas souhaité commenter.
Le 4 novembre 2021, Kheira Hamraoui avait été agressée à coups de barres de fer par deux hommes, devant l’une de ses coéquipières, Aminata Diallo, alors qu’elles rentraient d’un dîner d’équipe.
L’hypothèse d’une rivalité entre les deux joueuses du Paris Saint-Germain, qui évoluent au même poste de milieu de terrain, avait été, dans un premier temps, envisagée.
Aminata Diallo et l’un de ses amis, incarcéré à Lyon, avaient été placés en garde à vue par la police judiciaire de Versailles avant de ressortir libres, sans charge retenue. Aminata Diallo a toujours vivement contesté être impliquée.
Vestiaire tendu
Kheira Hamraoui, 32 ans, a vécu une saison 2021-2022 éprouvante, dans le sillage de cette agression “d’une violence inouïe” selon ses propres mots au quotidien sportif L’Équipe.
“J’ai vécu un vrai guet-apens. Ces individus m’attendaient derrière un camion. Ils étaient au bon endroit au bon moment. Comment ont-ils pu être si bien renseignés ? C’est autant de questions sans réponse, encore aujourd’hui”, avait-elle déclaré en juin dernier.
Après le déclenchement de l’affaire, ses relations se sont dégradées avec une partie du vestiaire, et notamment avec les attaquantes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani.
Sous contrat jusqu’en juin 2023, Hamraoui est tenue à l’écart du groupe professionnel depuis le début de la saison en cours. La directrice sportive adjointe du PSG féminin, Sabrina Delannoy, a reconnu vendredi au micro de Canal+ avoir “pris une décision concernant Kheira Hamraoui” : “Hamraoui ne fait pas partie des projets sportifs du PSG et ça restera comme ça pour toute la saison”.
Malgré l’intérêt de plusieurs clubs, l’ancienne Barcelonaise “veut honorer la dernière année de son contrat : elle restera Parisienne cette saison”, avait insisté son entourage auprès de l’AFP.
Son agression et les dissensions au sein du vestiaire parisien ont aussi alimenté les réseaux sociaux, surtout lorsque le nom d’Éric Abidal était apparu dans la procédure : Kheira Hamraoui utilisait une puce au nom du footballeur sur son téléphone portable.
L’ex-international français a été entendu en décembre, comme simple témoin. Les affirmations de sa femme sur sa relation avec Kheira Hamraoui avaient fait grand bruit, Hayet Abidal demandant le divorce.
En février, Kheira Hamraoui a porté plainte à Paris pour “diffamation, injure publique, menaces et atteinte à la vie privée”, contre un influenceur et un journaliste indépendant.