Entre 2011 et 2020, ils sont plus de 6 500, originaires d’Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka, à avoir trouvé la mort sur les chantiers liés à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Une étude du Guardian révèle ce nombre effrayant, significatif des conditions de travail déplorables dans lesquelles évoluent ces ouvriers venus d’Asie. Et il serait même plus grand car il ne prend pas en compte les chiffres de la fin 2020 et ceux de pays comme le Kenya ou les Philippines.
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S’il est difficile de quantifier le domaine d’activité de chacune de ces personnes, “un nombre significatif de travailleurs immigrés morts depuis 2011 était dans le pays uniquement parce que le Qatar a obtenu l’organisation du mondial”, explique au quotidien britannique Nick McGeehan de l’organisation FairSquare Projects.
Une hécatombe que l’État tente de cacher en trafiquant les chiffres. Ainsi, de nombreux décès sont classés en morts naturelles par les autorités, donc n’ayant aucune relation avec les tâches et les conditions dans lesquelles évoluent ces travailleurs précaires. Le comité d’organisation assure “regretter toutes ces tragédies et enquêter sur chaque incident”. Mais pour les ONG comme Amnesty International, il y a “un réel manque de clarté et de transparence entourant ces morts”.