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Lors de sa découverte il y a plus de vingt ans, l’objet avait d’abord été catégorisé comme un outil de reprisage (le fait de remettre en état une étoffe), très probablement car il se trouvait à proximité de chaussures et de textiles. Dans une nouvelle publication pour la revue Antiquity, dévoilée le 20 février 2023, une équipe d’archéologues revient sur ce drôle d’objet en questionnant sa fonction principale.
Si l’article avance que la trouvaille pourrait être un pilon ou un ornement architectural de défense, c’est la dernière théorie qui semble la plus plausible : il s’agirait serait bel et bien d’un sextoy, le plus vieux à être découvert en Rome antique. L’objet en question fait environ 15 centimètres, en sachant que “le bois archéologique est sujet au rétrécissement et à la déformation”, comme le précise Rob Collins, coauteur de la publication.
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Si rien n’est vraiment certain, divers éléments concordent avec cette interprétation, notamment l’usure de part et d’autre de l’objet qui indiquerait un usage répété et lustrant du morceau de bois cylindrique. “Nous savons qu’à l’Antiquité, les Romains et les Grecs utilisaient des instruments sexuels – cet objet de Vindolanda pourrait en être un exemple”, confie Collins.
C’est en 1992, au détour d’une excavation à Vindolanda, aussi appelé “le fort romain de Chesterholm”, au Royaume-Uni, qu’une équipe d’archéologues a déniché près de 2 000 objets divers et variés datés du premier et deuxième siècle. Ce sont les conditions uniques de cette cave, à la fois humide et anaérobique, qui ont permis à ces objets, et notamment ceux en bois, d’avoir été préservés sur plusieurs milliers d’années.