Le lieu le plus impressionnant, “c’est Kolmanskop, en Namibie” : “C’est des maisons envahies par le sable. Là-bas, il y a du vent, il y a des dunes partout, donc forcément, avec quatre-vingts ans d’abandon, le sable rentre dans les maisons et ça crée des reliefs incroyables.”
Jonk nous a également présenté un lieu “époustouflant” : “C’est Epecuén, en Argentine. C’est une ville qui était ensevelie sous les eaux, et les eaux se sont retirées. Du coup, tu as le squelette d’une ville complètement rongée par l’eau.”
“Le plus émouvant, je pense que c’est Tchernobyl”
Il y a été à neuf reprises. “Tu visites des écoles, des hôpitaux, des jardins d’enfants, tu as des poupées, des dessins d’enfants… Tu sens vraiment qu’il y avait de la vie et qu’elle s’est arrêtée d’un coup”, nous a expliqué Jonk.
Dans les lieux émouvants, il tenait également à nous parler des parcs d’attractions abandonnés : “Il y a des balançoires, des manèges, où tu te dis qu’il y a quelques années, il y avait des enfants qui prenaient du plaisir ici.”
Baïkonour, le plus risqué
“C’est un site actif qui est administré conjointement par l’Armée de l’air russe et Roscosmos, l’équivalent de la Nasa russe. C’est un lieu d’où sont régulièrement tirées des fusées”, nous a expliqué Jonk. Pour éviter de “se faire choper”, il s’est caché et a vécu en autonomie pendant trois jours :
“On avait neuf bouteilles d’eau, des conserves, des barres énergétiques et tout. On avait des talkies-walkies avec oreillettes, et tout le temps un mec sur le toit qui faisait le guet et qui regardait s’il n’y avait pas une patrouille qui arrivait dans les hangars.”
La prison de Loos et son “ambiance film d’horreur”
Jonk a décrit ce lieu comme “un peu glauque, un peu dark”. “Il y avait des pigeons qui sortaient de partout, des gouttes d’eau qui faisaient ‘ploc ploc’.”
Il précise ne jamais s’aventurer dans un lieu abandonné tout seul. Autre point important et surtout désolant : se retrouver face à des lieux “qui méritent bien mieux, qui méritent d’être rénovés”.