Le lundi 27 mai, le monde entier s’est réveillé avec des images insoutenables d’un campement de réfugiés à Rafah, en Palestine, bombardé par l’armée israélienne. Le bilan : au moins 45 morts dont des enfants, brûlés vifs et/ou décapités par les frappes israéliennes. Cette attaque, que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu décrit comme “un accident tragique”, intervient deux jours après que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de cesser “immédiatement” son offensive.
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“C’est le premier génocide où les victimes diffusent leur propre destruction en temps réel.” Ce sont les mots prononcés le 11 janvier 2024 par l’avocate irlandaise Blinne Ní Ghrálaigh devant la CIJ. Alors, face à ce massacre dont l’humanité est témoin en direct depuis plus de sept mois, le silence des personnalités influentes semble être de moins en moins supportable. C’est ainsi que le mouvement international Blockout 2024, qui appelle à bloquer les célébrités silencieuses “face au génocide à Gaza” a vu le jour. Sur la page Instagram française du mouvement, on peut notamment lire : “En bloquant ces personnalités et leurs entreprises sur nos réseaux, on leur envoie un message fort : nous n’acceptons plus leur indifférence !”.
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Face à l’horreur, les rappeurs et les acteurs du rap ont aussi décidé de se mobiliser et de briser le silence. Parmi eux, le rappeur Dosseh a réagi sur son compte Twitter : “L’histoire se rappellera de qui a soutenu l’insoutenable. Pour toujours et à jamais du côté des peuples opprimés. De la Palestine au Congo, de Haïti à la Kanaky, l’heure de justice arrivera, que ça soit celle des hommes ou celle de Dieu” ou encore le rappeur Kekra, en story sur sa page Instagram : “Trop c’est trop, un jour viendra où les opprimés récupéreront leurs dus”.
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Raplume : “Le monde doit savoir, voir ce qu’il passe. FREE PALESTINE”
Le média Raplume, spécialisé dans l’actualité rap et qui comptabilise près d’un demi-million d’abonnés rien que sur Instagram, a dédié une publication entière à la mobilisation des rappeurs pour la Palestine.
Le journaliste et animateur Mehdi Maïzi a également utilisé sa plateforme pour inviter la scène culturelle francophone à le rejoindre dans une action “pour permettre aux Gazaouis qui le souhaitent d’évacuer le plus vite possible”. Il donne ainsi une impulsion supplémentaire à l’initiative de Mek Da Vinci, artiste et sociologue qui propose aux personnes influentes de parrainer des cagnottes pour sauver des vies en aidant des familles à fuir Gaza.
Le mercredi 22 mai dernier, le label Houma Sweet Houma organisait aussi un concert solidaire pour la Palestine en présence des rappeurs TIF, Alpha Wann, Rim’K et une dizaine d’autres artistes. L’initiative a levé plus de 100 000 euros pour l’ONG Medical Aid for Palestinians.
