Les plateformes Temu et Shein “représentent 22 % de nos colis”, a déclaré mercredi le PDG de La Poste Philippe Wahl lors d’une audition parlementaire, soit un point de plus que ceux gérés pour Amazon et alors qu’ils pesaient “moins de 5 % il y a cinq ans”.
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Le PDG de La Poste a évoqué lors d’une audition mercredi devant la commission des Affaires économiques du Sénat la “montée des plateformes chinoises”, Temu et Shein, qui “représentent 22 % de nos colis”. “C’était moins de 5 % il y a cinq ans”, a précisé Philippe Wahl, “et 1 % de plus qu’Amazon qui est le premier client, mais aussi le premier concurrent de La Poste”.
Le commerce en ligne connaît pour l’heure une “reprise très lente” avec une “très forte pression sur les marges”, a-t-il précisé, en affirmant toujours penser que c’était un “secteur d’avenir”. L’activité d’acheminement des colis pèse pour plus de la moitié du chiffre d’affaires de La Poste, tandis que son activité historique, la lettre, ne pèsera plus que 15 % de ses ventes à la fin de cette année, selon M. Wahl.
Shein, application fondée en Chine en 2012, est considérée comme un emblème des dérives sociales et environnementales de la mode à petits prix. Temu, qui connaît une progression fulgurante en Europe grâce à une stratégie de prix cassés, est la version internationale du mastodonte chinois du e-commerce Pinduoduo, né en 2015. Il propose un choix pléthorique de produits : vêtements, jouets, décoration, outils, high-tech…
Fin septembre, six pays de l’Union européenne, l’Allemagne, la France, l’Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Pologne, ont demandé à l’Union européenne de serrer la vis contre ces sites de commerce en ligne, soupçonnés de vendre des produits parfois dangereux pour les consommateurs.
En juin, la Commission avait réclamé des informations à Temu et Shein afin de vérifier leur conformité aux règles européennes en matière de protection des consommateurs, les questionnant notamment sur les mesures qu’elles mettent en œuvre afin de permettre le signalement de produits illégaux.
D’autres demandes concernent les interfaces trompeuses (“dark pattern”) qui permettent de manipuler le comportement des utilisateurs, la protection des mineurs, la transparence des systèmes de recommandations de produits, ou encore la traçabilité des vendeurs sur ces plateformes.