La candidate Marine Le Pen (Rassemblement national) a annoncé ne pas vouloir débattre pour la présidentielle avec ses rivaux Valérie Pécresse (Les Républicains), Éric Zemmour (Reconquête!) ou Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), mais seulement avec Emmanuel Macron ou Jean Castex.
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“Compte tenu de notre niveau électoral, nous ne débattrons ni avec Valérie Pécresse, ni avec Jean-Luc Mélenchon, ni avec Éric Zemmour. Nous acceptons de débattre avec Emmanuel Macron, ou à défaut avec le Premier ministre Jean Castex, représentant de l’exécutif qui serait alors comptable du bilan d’Emmanuel Macron”, a indiqué à l’AFP l’entourage de la candidate du Rassemblement national, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
Dans le Nord, vendredi, la candidate avait jugé “pathétique” le débat de la veille entre Éric Zemmour et Valérie Pécresse, “hormone de croissance de l’abstention”, déplorant qu’ils n’aient pas parlé de “l’aggravation terrible du pouvoir d’achat”. “Ça ne donne pas envie de débattre avec ni l’un ni l’autre”, avait-elle ajouté, voyant dans leur joute “deux responsables de droite qui se bagarraient le cadavre de la droite”.
Lundi, lors d’une conférence de presse, Valérie Pécresse surenchérit : “Quand on se dérobe au débat, c’est sans doute qu’on en a peur. Moi je n’ai pas peur du débat.” Pour la candidate LR, le débat aura au moins eu le mérite de montrer le vrai visage de son adversaire : “J’ai réussi à démontrer face à Éric Zemmour sa proximité avec [le président russe] Vladimir Poutine, son slogan immigration zéro et son impuissance à faire respecter les mesures qu’il veut mettre en place”, a-t-elle fait valoir, estimant porter un projet “d’alternance crédible à Emmanuel Macron” contrairement à “ceux qui se sont discrédités par leur proximité avec Vladimir Poutine”.
En effet, Marine Le Pen, dont le parti doit encore rembourser un prêt de 9 millions d’euros à un créancier russe, n’a de cesse de critiquer l’attitude des candidat·e·s vis-à-vis de la Russie. Elle les accuse notamment d’avoir rendu la France “dépendante” économiquement de Moscou. “Emmanuel Macron, ses soutiens, mais aussi Valérie Pécresse ou d’autres membres des oppositions se sont engagés dans une surenchère de sanctions contre le régime de Vladimir Poutine sans se préoccuper de savoir si leurs conséquences ne seraient pas plus terribles pour l’économie française” que pour la Russie, a affirmé la candidate.
Konbini news avec AFP