Dépression, dettes qui s’accumulent, des difficultés pour s’alimenter, un enfermement qui pèse sur le moral : la souffrance de nombreux étudiants à cause de la crise sanitaire est immense. La semaine dernière, Yanis, Amandine, Mathieu, Antoine et Estelle, membres de cette jeunesse en détresse qui subit les conséquences du Covid-19, s’étaient adressés au porte-parole du gouvernement Gabriel Attal pour lui faire part de leur désarroi.
Ce jeudi, Emmanuel Macron a finalement annoncé que les étudiants pourraient, s’ils le souhaitent, retourner suivre des cours en présentiel à l’université à raison d’un jour par semaine et avoir accès à deux repas par jour pour le prix d’un euro le repas dans les restos U.
Au cours d’un échange avec des étudiants à l’université Paris-Saclay dans l’Essonne, le chef de l’État a rappelé qu’“un étudiant doit avoir les mêmes droits qu’un salarié. […] S’il en a besoin, il doit pouvoir revenir à l’université un jour par semaine” dans des amphis avec une jauge maximum de 20 %.
“Un étudiant ou une étudiante a le droit d’avoir 20 % de son temps en présentiel – c’est-à-dire un jour sur cinq – et on doit essayer de tenir aussi pour que les jauges ne soient jamais plus de 20 %, ce qui permet d’avoir des distances, et aussi de ne pas avoir trop de monde sur un site”, a expliqué Emmanuel Macron.
Il a consenti que cette nouvelle mise en place “est assez compliquée à gérer. Je ne dis pas que c’est facile mais j’ai confiance dans vos responsables et dans les présidents d’université, leurs équipes”, a-t-il insisté.
“Je ne sais pas vous dire ce qu’on devra faire pour le pays complet”
“Il y a eu des ouvertures depuis début janvier : traiter les plus fragiles par groupes de 10, le demi-TD, mais pas fait partout. […] Ce que je veux maintenant, c’est que la règle soit très simple, elle va être préparée avec les universités”, a-t-il annoncé. Avant d’ajouter :
“Je ne sais pas vous dire ce qu’on devra faire pour le pays complet, le virus est très présent et il y a ces variants mais on ne peut pas, compte tenu de ce que votre génération a déjà vécu, ne pas prendre en compte le fait que vous avez le droit aussi d’avoir un peu besoin de présentiel, d’échanger avec des profs, de croiser d’autres élèves, mais on doit le faire en tenant compte de cette situation sanitaire.”
Selon le président, “évidemment il y aura des protocoles sanitaires stricts”. “On ne peut pas préparer une reprise en deuxième semestre normale, on ne serait pas raisonnable”, a-t-il lancé.
Par ailleurs, le chef de l’État a annoncé que l’ensemble des étudiants pourront avoir accès à deux repas par jour pour le prix d’un euro le repas dans les restos U, afin de leur permettre de faire face aux conséquences de la crise du Covid-19. Jusqu’ici, le repas à un euro n’était proposé qu’aux élèves boursiers, une fois par jour.
Enfin, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un “chèque psy” pour permettre aux étudiants en situation de mal-être à cause de la crise du Covid-19 de pouvoir consulter un psychologue et suivre des soins.
Il s’agit de “permettre à tous les jeunes qui en ont besoin d’accéder beaucoup plus facilement et avec une prise en charge à un professionnel – psychologue, psychiatre – quand ils en ont besoin”, a expliqué le chef de l’État. L’Élysée a précisé que ce chèque concernera à partir du 1er février “tous les étudiants qui le souhaitent”.
Konbini news avec AFP