Depuis plusieurs mois, le monde de l’humour est secoué par de nombreuses accusations de violences sexistes et sexuelles. Le mouvement #MeTooStandUp a émergé pour dénoncer ces abus et exiger des changements dans un milieu longtemps considéré comme un bastion masculin. Une enquête de Mediapart a mis en lumière un climat de sexisme et de violences sexuelles persistant dans le milieu.
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Parmi les humoristes cités, Djimo fait l’objet d’une information judiciaire pour “viol commis en réunion”. Une plainte a été déposée en 2023 par une comédienne de doublage, Élise Vigné, qui affirme avoir été violée par Djimo alors qu’elle s’endormait après avoir consenti à un rapport sexuel avec un autre humoriste. Djimo et Lenny M’Bunga, piliers de la troupe du Paname, contestent ces faits.
Ces révélations contribuent à briser l’omerta dans les sphères artistiques et encouragent les victimes à témoigner. Elles poussent également le public et les professionnels à remettre en question les normes comportementales acceptées dans l’industrie du stand-up.
L’enquête de Mediapart rappelle que le sexisme et les violences sexuelles touchent bel et bien tous les secteurs, y compris ceux perçus comme plus “légers” et donc moins sujets à ces violences. La nécessité d’un changement culturel, pour assurer un environnement sûr et respectueux pour tous·tes les professionnel·le·s, est manifeste.
Face à ces révélations, une charte a été mise en place pour protéger la parole des comédiennes et promouvoir plus de parité dans les comedy clubs. Des rassemblements ont également eu lieu, comme celui organisé à Bruxelles où des manifestants ont perturbé un spectacle de l’humoriste Seb Mellia, accusé par une vingtaine de femmes de violences sexuelles.