“Harrison Ford” vit aussi dans la forêt amazonienne du Pérou ou en tout cas sa version reptilienne, des scientifiques ayant ainsi baptisé un serpent, en hommage au célèbre acteur américain et à son engagement pour la protection de l’environnement, a rapporté mardi l’université de San Marcos à Lima.
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Tachymenoides harrisonfordi, nom scientifique de ce reptile de 40 centimètres de long, a été découvert “dans les pâturages de montagne du parc national d’Otishi à une altitude de 3 248 mètres”, a indiqué l’université nationale principale de San Marcos, la plus reconnue du pays.
Le serpent a été découvert en mai 2022, lors d’une expédition menée par le biologiste germano-américain Edgar Lehr. Ce n’est qu’aujourd’hui que les scientifiques ont pu déterminer qu’il s’agissait d’un spécimen mâle d’une espèce inconnue. Le reptile porte le nom de l’acteur américain, célèbre archéologue aventurier de la saga des Indiana Jones, en hommage à son engagement “pour la protection de l’environnement”, a expliqué M. Lehr à l’AFP lors d’un entretien téléphonique depuis l’État de l’Illinois.
“J’ai appris qu’Harrison Ford avait accepté de lui donner ce nom après avoir consulté Conservation International”, une ONG dont il est vice-président, a-t-il ajouté. La région où ce serpent a été découvert n’est accessible que par hélicoptère. “Il nous a fallu sept jours pour le trouver. Nous sommes les premiers scientifiques à nous y rendre”, a déclaré M. Lehr. Ce serpent est inoffensif pour l’homme, mais c’est un prédateur bien camouflé de batraciens et de lézards.
Sa peau est marron-jaunâtre, tachetée de noir, son ventre est noir et l’iris de ses yeux est cuivré. M. Lehr a dirigé une équipe de chercheurs de l’université de San Marcos, de l’université internationale de Floride et de l’université Illinois Wesleyan. “Nous dédions cette espèce à Harrison Ford, acteur et défenseur de l’environnement, en hommage à son travail pour Conservation International et qui est le porte-parole de la nature”, a écrit la revue Salamandra de la Société allemande d’herpétologie et d’herpétoculture, qui a publié le 15 août l’étude scientifique de cette découverte.
Le parc national d’Otishi, d’une superficie de 306 000 hectares, est situé entre les provinces de Satipo et de La Convención, dans une région difficile d’accès de la forêt amazonienne du Pérou.