Laila Laurel, 23 ans, fraîchement diplômée de l’université de Brighton, s’est intéressée à la place des femmes et des hommes dans l’espace public. Spécialisée en design 3D et en artisanat, elle a créé la première chaise anti-manspreading.
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Conceptualisé par des féministes, le manspreading désigne un comportement a priori masculin observé dans les transports en commun, qui consiste à s’asseoir les jambes écartées, en débordant sur le siège voisin. Le terme est entré dans le dictionnaire Oxford English en 2015. Laila Laurel le rend encore plus concret avec cette chaise en bois pensée pour obliger son utilisateur à ne plus s’étaler.
La démarche est d’autant plus parlante que Laila a imaginé l’antithèse de ce siège : une seconde chaise qui permet aux femmes de s’installer sans contrainte, et donc de regagner du terrain dans l’espace public.
Récompensée pour son travail innovant par un New Designers Belmond Award, elle a depuis reçu des insultes, des menaces de viol et des photos explicites sur les réseaux sociaux, en privé et en public, rapporte le site du Daily Mail. On peut lire certaines de ces attaques sur le compte Instagram de la jeune femme, qui est lié à son book en ligne… Et des contre-attaques, comme celle de l’utilisatrice d’Instagram @annaepatteson :
“Vous devez recevoir des soins spéciaux et suivre une thérapie. C’est sûr. ‘Oh, je n’aime pas cette chaise, je vais la menacer de viol !’ Vos mères seraient fières…”