L’ex-star du rap Moha La Squale, 29 ans, a été condamné vendredi à Paris à quatre ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis, pour des violences conjugales, séquestrations et menaces de mort envers six ex-compagnes. Le tribunal correctionnel a ordonné le maintien en détention de l’auteur de “Bendero”.
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Mohamed Bellahmed (le vrai nom de l’artiste), qui a déjà passé près de 17 mois derrière les barreaux, devra par ailleurs entreprendre un suivi psychologique et soigner son addiction au cannabis, ont décidé les magistrats. Le rappeur s’est vu en outre interdire d’entrer en contact avec les six jeunes femmes qui l’ont accusé de violences physiques et physiologiques, et devra les indemniser pour leur préjudice moral, à hauteur de 2 500 à 10 000 euros chacune.
Jeudi, la représentante du parquet avait requis six ans de prison, dont deux avec sursis, contre le prévenu, un homme au “double visage” qui ne se “remet pas en question”, selon elle.
Depuis l’ouverture du procès, mardi, le rappeur n’avait cessé de répéter que ses accusatrices mentaient, et s’était dit victime d’un “complot” de leur part — tout en s’excusant de leur avoir “fait du mal”. Il ne devrait “a priori” pas faire appel de ce jugement, a indiqué aux journalistes son avocate, Me Elise Arfi, saluant une décision “équilibrée” et “intelligente”, car prévoyant un “accompagnement” du jeune homme.
Depuis l’époque des faits (de 2017 à 2021), Moha La Squale a “beaucoup changé, beaucoup vécu”, et “je ne pense pas que ce qui lui est arrivé à 23 ans pourrait se reproduire aujourd’hui”, a-t-elle affirmé.
Plusieurs plaignantes ont également fait part de leur satisfaction, directement ou par le biais de leur avocat. “J’ai le sentiment d’avoir été entendue, j’espère tourner la page et aller mieux”, a dit l’une d’entre elles, après avoir éclaté en sanglots lors du délibéré. “C’est une décision équilibrée et juste qui est accueillie avec soulagement par les victimes et qui démontre que la justice entend de mieux en mieux les violences faites aux femmes”, a commenté l’avocat d’une autre plaignante, Me Antonin Gravelin-Rodriguez.