La rentrée universitaire 2023 coûtera plus de 3 000 euros en moyenne par étudiant, un niveau historique, s’alarme mercredi la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), qui publie son indicateur du coût de la rentrée universitaire. “Le constat est plus qu’inquiétant” pour la Fage, qui estime que la rentrée universitaire 2023 coûtera 3 024 euros par étudiant, contre 2 889 euros l’année précédente (selon la nouvelle méthodologie de calcul appliquée en 2023).
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“Cette évolution historique est principalement due à l’impact de la crise sociale et géopolitique qui se traduit par une inflation record”, note l’organisation étudiante. Lundi, le syndicat étudiant Unef avait publié sa propre évaluation, qui prévoyait une augmentation du coût de la vie étudiante de 6,47 % pour l’année 2023-2024, soit un budget supplémentaire nécessaire de 49,56 euros par mois.
Publié chaque année, l’indicateur de la Fage estime le coût de la rentrée pour un ou une étudiante type de 20 ans en licence à l’université, non boursier. Cette année, sa hausse est portée par celle des “frais de vie courante” (+8,88 % par rapport à 2022), en particulier celle des loyers, “premier poste de dépense” des étudiants (+8,95 % par rapport à la rentrée précédente) et de l’alimentation (+15,24 %).
Or, “les aides dédiées aux étudiants sur ces postes de dépenses ne leur permettent pas de faire face à la hausse des frais”, souligne la Fage, qui remarque que la revalorisation des APL (+1,6 % en avril dernier) est en deçà de la flambée des loyers. Face à l’explosion des frais de rentrée, les étudiants en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) sont touchés en particulier par la hausse du coût des équipements sportifs (+19,88 %), indique mercredi dans un communiqué séparé leur association nationale, l’Anestaps.
Les étudiants sages-femmes alertent aussi dans un communiqué sur leur “précarité grandissante”, alors que 29,2 % d’entre eux déclarent exercer une activité rémunérée en parallèle de leur scolarité, selon leur syndicat, l’Anesf. Interrogée mercredi matin sur France Inter, la ministre de l’Enseignement supérieur a reconnu ces difficultés liées à l’inflation.
“Effectivement les étudiants ne sont pas épargnés, et c’est pour ça qu’on a mis un demi-milliard d’euros pour cette rentrée, avec une augmentation historique sur les bourses”, a rappelé Sylvie Retailleau, qui doit annoncer “en ce début d’année universitaire” le calendrier d’une future “réforme structurelle des bourses”. Si les bourses ont gagné entre 37 et 127 euros (soit entre +6 et +34 % selon le ministère), la hausse globale des frais de vie courante a atteint 97,81 euros par mois en 2023, selon la Fage.