Joe Biden révoquera jeudi 28 décembre la règle interdisant à l’État américain de financer des ONG étrangères offrant des services d’avortement, a annoncé la Maison-Blanche.
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Le nouveau président des États-Unis signera un décret pour abolir cette règle, un marqueur politique fort depuis des décennies : instaurée par l’administration républicaine de Ronald Reagan, elle a été annulée par chaque président démocrate et remise en vigueur par chaque républicain.
Baptisée “la politique de Mexico City”, elle interdit aux États-Unis de financer toute ONG dès qu’elle offre ne serait-ce que des conseils sur l’avortement, même si elle finance cette partie de ses activités avec d’autres fonds.
Joe Biden va également ordonner au ministère de la Santé “de prendre des actions immédiates pour considérer s’il doit revenir sur des régulations” portant sur les centres de planning familiaux aux États-Unis.
Le gouvernement de Donald Trump a interdit aux organisations offrant ces services gynécologiques de proposer des avortements à leurs patientes, sous peine de perdre leurs financements.
Un pays divisé
La puissante organisation Planned Parenthood, qui gère de nombreuses cliniques pratiquant des interruptions volontaires de grossesse (IVG) mais aussi des dépistages du cancer du sein par exemple, a depuis dû renoncer aux fonds fédéraux.
L’avortement est légal aux États-Unis depuis une décision historique de la Cour suprême en 1973, mais divise encore fortement la population américaine, avec une opposition toujours très vive notamment dans les milieux religieux.
Comme chaque année autour de la date anniversaire de l’arrêt Roe v. Wade, les opposants à l’avortement ont prévu de se faire entendre vendredi. Mais pandémie oblige, leur “marche” sera virtuelle contrairement à celle de l’an dernier à laquelle avait participé Donald Trump.
Son successeur, Joe Biden, est un fervent catholique, mais il soutient le droit des femmes à choisir si elles veulent poursuivre leur grossesse. Ses annonces sont “des premiers pas extrêmement importants dans la bonne direction, mais l’administration doit aller plus loin”, a ajouté Herminia Palacio, la présidente du Guttmacher Institute, qui défend ce droit.
Toujours dans le domaine de la santé, Joe Biden doit également signer jeudi un décret qui facilitera l’accès des Américains n’ayant pas de couverture médicale offerte par leur employeur à l’assurance fédérale créée par Barack Obama.
Konbini news avec AFP