Nommée jeudi porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre devient ainsi la première figure noire et LGBTQ+ à occuper ce poste, aussi prestigieux qu’exposé.
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Elle remplacera donc Jen Psaki, dont elle était jusqu’ici l’adjointe, à partir du 13 mai. Dans un communiqué de la Maison-Blanche, le président démocrate Joe Biden loue “l’expérience, le talent et l’honnêteté” de sa future “Press Secretary”.
Lors du traditionnel briefing des journalistes accrédités à la Maison-Blanche, Jen Psaki a loué les qualités de son adjointe : Karine Jean-Pierre “sera la première femme noire, la première personne ouvertement LGBTQ+ à occuper cette fonction, ce qui est formidable, parce que la représentativité, c’est important, et parce qu’elle va donner une voix à tant de personnes, et montrer à tant de personnes ce qui est possible quand on travaille dur et qu’on a de grands rêves”, a-t-elle déclaré.
Également émue, la future “Press Secretary” a surenchéri : “C’est un moment historique et je m’en rends bien compte. Je comprends combien c’est important pour tant de gens.”
Jen Psaki avait fait savoir dès le début qu’elle passerait la main en cours de mandat, mais n’a pas commenté les informations de presse récurrentes sur un départ pour MSNBC, chaîne de télévision progressiste.
Démocrate invétérée
Née en Martinique de parents haïtiens qui ont ensuite émigré aux États-Unis, la quadragénaire a travaillé sur les deux campagnes de Barack Obama (2008 et 2012) puis sur celle de Joe Biden en 2020 avant de rejoindre son équipe à la Maison-Blanche.
Karine Jean-Pierre a souvent expliqué combien le parcours de sa famille, emblématique du “rêve américain”, avait été déterminant pour sa carrière. “Je suis tout ce que Donald Trump déteste”, avait-elle déclaré en 2018.
Elle a grandi à New York, où son père a travaillé comme chauffeur de taxi et sa mère comme soignante à domicile. C’est dans cette ville qu’elle a décroché un diplôme de la prestigieuse université Columbia avant de faire ses premiers pas en politique puis de devenir une figure du monde associatif.
La nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche milite aussi pour faire tomber les préjugés en matière de santé mentale : elle a raconté avoir été victime d’agression sexuelle dans son enfance, et avoir souffert de dépression, jusqu’à faire une tentative de suicide.
Jeudi, interrogée sur le message qu’elle souhaitait livrer aux jeunes filles américaines – et aux garçons, a-t-elle tenu à compléter –, elle a déclaré : “Si vous travaillez très dur pour un objectif, cela arrivera. Oui, vous subirez des coups durs, vous traverserez des moments difficiles et cela ne sera pas toujours facile, mais la récompense sera incroyable, surtout si vous restez fidèles à ce que vous êtes.”
Konbini news avec AFP