L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été licencié “pour faute grave” par Radio France, après avoir réitéré ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-il annoncé mardi à l’AFP.
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La radio publique lui a notifié par courrier la “rupture anticipée de [son] contrat pour faute grave”, a-t-il indiqué alors qu’il était suspendu depuis début mai. C’est la “fin d’un faux suspense”, a-t-il estimé.
“Cette décision, je l’ai prise pour déloyauté répétée à l’égard de l’entreprise”, a justifié la présidente de Radio France, Sibyle Veil, dans un mail envoyé au personnel. “Ni la liberté d’expression, ni l’humour, n’ont jamais été menacés à Radio France”, a-t-elle assuré, en reprochant à M. Meurice d’avoir “envenimé la polémique des mois durant”.
Guillaume Meurice avait eu le 16 mai un entretien préalable à un possible licenciement avec les ressources humaines de Radio France, puis était passé en commission de discipline le 30 mai, avant la décision annoncée mardi.
Figure de l’émission Le Grand Dimanche soir, présentée par Charline Vanhoenacker, M. Meurice avait été écarté de l’antenne le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur M. Netanyahu tenus une première fois fin octobre. Il l’avait comparé à une “sorte de nazi mais sans prépuce”, ce qui lui avait valu des accusations d’antisémitisme et une plainte, finalement classée sans suite.
Ces propos avaient également valu à Radio France une mise en garde de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. “En réitérant finalement ses propos à l’antenne en avril, Guillaume Meurice a ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, la mise en garde de l’Arcom et détourné la décision du procureur” de classer la plainte sans suite, a argumenté Mme Veil.
“Il ne nous a pas laissé d’autre choix que de tirer les conséquences de son obstination et de sa déloyauté répétée”, a-t-elle jugé.
La suspension de Guillaume Meurice avait provoqué une grève à France Inter le dimanche 12 mai.
Fin mai, les syndicats de Radio France et la rédaction de France Inter avaient demandé à leur direction de renoncer “à une décision de licenciement” de l’humoriste, estimant que cela “créerait un précédent grave” pour “la liberté d’expression”.
Ce dernier a réagi avec ce tweet :
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