Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réfuté mardi 28 juillet, comme ses prédécesseurs, le terme de “violences policières“, estimant devant la commission des lois de l’Assemblée nationale que la police exerce “une violence légitime“.
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“Quand j’entends le mot ‘violences policières’ personnellement je m’étouffe”, a déclaré le ministre de l’Intérieur.
“La police exerce une violence certes mais une violence légitime. […] Elle doit le faire de manière proportionnelle, elle doit le faire de manière encadrée. Que quelques personnes le fassent en dehors des règles déontologiques, la sanction doit être immédiate“, a-t-il ajouté.
“Mais il est normal que les policiers et gendarmes soient armés, interviennent par la force, pour que la force reste à la loi de la République et pas celle des bandes ou des communautés”, selon lui.
Pour le ministre, le terme “violences policières” est “antinomique“. “Il peut y avoir des dérives, qu’on doit sanctionner et je pense que le gouvernement les sanctionne et s’il ne le fait pas, la presse, les syndicats, les parlementaires rappellent à la hiérarchie policière, au ministre de l’Intérieur, ce qu’il doit faire et c’est bien légitime”, a-t-il estimé.
Jugeant que “la crise de l’autorité vient de loin”, Gérald Darmanin pense que “les clés de la solution, […] c’est le trousseau du ministre de l’Éducation nationale”.
“Quand on s’occupe des enfants de maternelle, je suis sûr qu’à la fin la police a un peu moins de travail. Je ne suis pas angélique, il y aura toujours des gens qui, malgré une bonne éducation, seront violents, seront trafiquants et il faudra les sanctionner. Mais il est évident que quand on a peu de mots de vocabulaire, quand on n’a pas connu l’autorité quand on était enfant, qu’on est excusé sur tout et à tout moment, on a une crise de l’autorité quand on a 15, 20, 25 ans”, selon lui.
“Le ministre de l’Éducation nationale et les crédits très importants qu’on lui octroie et la politique que l’on mène permettront au ministre de l’Intérieur dans 15 ou dans 20 ans d’avoir un petit peu moins de travail.”
Les “violences policières” ont régulièrement été dénoncées lors des manifestations de “gilets jaunes” et plus récemment lors de marches en hommage à Adama Traore ou Cédric Chouviat, décédés lors d’interventions des forces de l’ordre.