“Je viens de me faire agresser. Pour quelle raison ? […] Car je suis gay, queer, drag-queen, libre et que j’en suis fier.”
À voir aussi sur Konbini
C’est avec ces mots que Kitty Space, première candidate asiatique de la franchise française Drag Race France, a dénoncé l’agression dont elle a été victime le dimanche 16 juillet dernier, à Paris. Un incident homophobe qui fait tristement écho au dernier rapport de SOS Homophobie, qui indiquait qu’en France, l’année 2022 avait enregistré une hausse de 28 % des agressions homophobes.
Pour le Huffington Post, Kitty Space détaille son agression :
“J’étais avec des amis que j’ai quittés pour rentrer chez moi. Un mec m’a abordée pour me demander une cigarette. Je n’en avais plus. Il a commencé à vriller et à proférer des insultes homophobes. J’ai pris des coups, je me suis défendue et il a pris la fuite.”
Malgré le traumatisme évident, l’artiste décide de garder la tête haute :
“J’essaie de me concentrer sur ma carrière de drag-queen et je ne veux pas qu’on me considère avant tout comme une personne agressée. Je veux aller de l’avant et vivre ma vie, cette personne n’aura pas ma liberté !”
Actuellement au casting de la deuxième saison de Drag Race France, la production à succès de France.tv Slash et France 2, la candidate a pu compter sur le soutien de la production de l’émission et des autres candidates de la saison, ainsi que d’autres figures de la scène drag française.
Antoine (son prénom à la ville), confie vouloir porter plainte, malgré la crainte de “ne pas être pris au sérieux. Je n’ai pas encore sauté le pas. Mais il faut le faire, parce que ce n’est pas un acte anodin”. Pour rappel, en France, la situation reste alarmante : le dernier rapport de la plateforme SOS Homophobie indique une hausse de 28 % des agressions homophobes pour l’année 2022, soit un incident tous les deux jours.
Là où on pense que les droits LGBTQIA+ avancent à pas de géant, la réalité des principaux·ales concerné·e·s est bien différente, comme le montre cette nouvelle agression qui bénéficie, elle, d’une médiatisation, contrairement à toutes les autres, quotidiennes, qui restent sous silence, que ce soit par peur de s’exprimer, ou encore de ne pas être cru·e·s par des autorités souvent mal (in)formées quant aux violences LGBTQIAphobes.