Le groupe de grande distribution Carrefour a annoncé mercredi autoriser 12 jours d’absence par an pour ses salariées en France atteintes d’endométriose, une mesure soumise à la présentation d’un document attestant de leur situation invalidante.
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“Pour faire progresser les droits des femmes et l’égalité au travail, nous avons décidé […] d’accorder 12 journées d’absence aux femmes souffrant d’endométriose, soit un jour par mois”, a déclaré lors d’une conférence de presse le PDG du groupe, Alexandre Bompard, estimant que Carrefour est “la première grande entreprise à le faire”.
Cette mesure va notamment bénéficier aux “50 000 femmes qui travaillent tous les jours dans les magasins de Carrefour en France”, a détaillé le PDG, qui espère ainsi “changer le quotidien de nos collègues pour que ces femmes puissent s’épanouir dans le travail sans craindre d’être ostracisées par leur santé”.
Pour bénéficier de ces jours d’“absence médicale autorisée”, les salariées devront présenter “un document attestant la situation de handicap reconnu par l’entreprise (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé, RQTH, carte d’inclusion ou attestation d’invalidité délivrée par la CPAM)”, précise le groupe dans un communiqué.
Le groupe de grande distribution a aussi annoncé deux autres mesures en lien avec la santé des femmes au travail : “trois jours d’absence médicale autorisée à la suite d’une fausse couche” — une mesure actuellement débattue au Parlement —, ainsi qu’une journée d’absence pour les femmes ayant recours à la PMA, “au moment du transfert d’embryon”.
Ces mesures ne concernent pour le moment que les salariées de Carrefour en France, mais Alexandre Bompard entend “adapter les annonces que nous faisons aujourd’hui à l’ensemble des pays”, alors que “200 000 femmes travaillent actuellement” pour le groupe. Des annonces devraient prochainement être faites concernant l’Italie et l’Espagne, a-t-il précisé.
“Nous avons l’espoir secret que cette décision porte au-delà de Carrefour, qu’elle ait un effet d’entraînement, que d’autres entreprises s’en emparent”, a affirmé M. Bompard. Interrogé par l’AFP sur le coût de cette mesure pour l’entreprise, le dirigeant n’a pas voulu chiffrer la mesure, indiquant que ce “coût additionnel n’est pas un sujet pour Carrefour”.