La culture du travail est propre à chaque pays et cette diversité s’illustre dans un graphique de Visual Capitalist, qui a classé les membres de l’OCDE ainsi que six pays supplémentaires selon leur moyenne totale d’heures travaillées annuellement par habitant. L’analyse inclut les travailleurs à temps plein et à temps partiel. Qui est le grand gagnant, l’Allemagne ou le Mexique ? Dans quel sens lirez-vous le serpent ? On vous laisse trancher. Ici, nous, on penche plus pour l’Allemagne.
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© Visual Capitalist
Si on calque le système français, dont le nombre de semaines théoriques travaillées est de 46 par année, aux pays présents dans le classement, alors nos voisins d’outre-Rhin travaillent en moyenne 29 heures par semaine, soit trois heures de moins que nous. À savoir qu’un contrat de 35 heures représente environ 1 600 heures travaillées par année. Le Mexique, à l’autre extrémité du classement, est largement au-dessus avec un total de 46 heures travaillées chaque semaine. Vous penchez toujours pour le Mexique ?
L’influence du temps partiel
L’OCDE reste prudente avec ce genre de statistiques. En 2020, elle s’était exprimée sur la parution d’un rapport similaire : “Ces données visent à effectuer des comparaisons de tendances dans le temps ; à cause de la disparité des sources et des méthodes de calcul, elles ne permettent pas de comparer les volumes moyens d’heures travaillées d’une année donnée”. Le temps partiel a notamment tendance à biaiser le résultat final.
Prenons l’exemple du Japon : le pays est réputé pour sa culture de bureau rigoureuse. Pourtant, le graphique n’affiche que 1 607 heures travaillées en moyenne par années. Cela s’explique par l’omniprésence du temps partiel dans le pays : 40 % de la main-d’œuvre japonaise n’est pas régulière. Il est donc probable qu’une majorité de travailleurs nippons enregistrent plus d’heures annuelles que les 1 607 affichées.
C’est également le cas de l’Allemagne, qui ne mérite peut-être pas sa dernière première place.