Le Comité international olympique (CIO) a présenté ses excuses samedi après son erreur lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, au cours de laquelle les athlètes sud-coréen·ne·s ont été présenté·e·s à tort comme des Nord-Coréen·ne·s, déclenchant les protestations de Séoul.
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Au moment où la délégation sud-coréenne est arrivée en bateau sur la Seine en tant que 48e nation participante, les présentateur·rice·s l’ont présentée comme étant la “République populaire démocratique de Corée” en français, puis “Democratic People’s Republic of Korea” en anglais, utilisant dans ces deux langues le nom officiel de la Corée du Nord, pays avec lequel Séoul est toujours en guerre.
“Nous présentons nos profondes excuses pour l’erreur qui s’est produite lors de la présentation de l’équipe sud-coréenne pendant la diffusion de la cérémonie d’ouverture”, a écrit le CIO sur le réseau social Twitter/X en coréen.
Cette erreur a déclenché des protestations des autorités sud-coréennes, dont le pays est toujours en guerre avec son voisin du Nord. Selon la présidence sud-coréenne, le chef du CIO Thomas Bach a personnellement présenté ses excuses par téléphone au président Yoon Suk-yeol, en évoquant “un incident inexcusable”.
Le président Yoon lui a expliqué que les Coréen·ne·s du Sud – qui ont déjà organisé des Jeux olympiques d’hiver et d’été ainsi qu’une Coupe du monde de football – étaient “interloqué·e·s” par la bévue en estimant qu’elle ne devait pas se reproduire, a ajouté son bureau.
Le ministère sud-coréen des Sports avait déclaré plus tôt regretter “l’annonce faite lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, au cours de laquelle la délégation sud-coréenne a été présentée comme l’équipe nord-coréenne”, dans un communiqué.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères sud-coréen a indiqué dans un communiqué avoir contacté l’ambassade de France à Séoul, qui a exprimé ses regrets pour ce qu’elle a qualifié d’“erreur incompréhensible”. Lors de la cérémonie, la Corée du Nord a, elle, été correctement présentée avec son nom officiel.
La Corée du Sud est toujours techniquement en guerre avec le Nord, après un conflit entre 1950 et 1953 qui s’est soldé par un armistice et non par un traité de paix. Les relations entre les deux pays frontaliers sont au plus bas depuis des années, alors que Pyongyang a entrepris de renforcer ses liens militaires avec la Russie et envoie depuis plusieurs mois des milliers de ballons lestés d’ordures vers le sud.
En réponse, l’armée de Séoul diffuse de la K-pop et des messages contre le régime de Kim Jong Un par haut-parleur à travers la frontière et a récemment repris les exercices de tirs à balles réelles sur les îles frontalières et près de la zone démilitarisée qui divise la péninsule coréenne.