On dénombre au moins deux morts et une quarantaine d’arrestations.
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Le président de la Tchétchénie © Photo by Sasha Mordovets/Getty Images
Une association LGBT russe a dénoncé lundi 14 janvier une “nouvelle vague” de persécutions contre les homosexuels en Tchétchénie qui aurait fait deux morts et conduit à près d’une quarantaine d’arrestations.
Les autorités de cette République russe du Caucase à majorité musulmane ont immédiatement démenti ces accusations relayées par des médias d’opposition, qui interviennent deux ans après des témoignages de tortures ayant provoqué une vague d’indignation internationale.
“Depuis la fin du mois de décembre 2018, une nouvelle vague d’arrestations a touché des hommes et des femmes au motif de leur orientation sexuelle supposée ou réelle“, a affirmé le Réseau russe LGBT.
“Selon nos informations, près de 40 personnes ont été arrêtées […] et au moins deux personnes sont mortes à la suite de tortures”, poursuit l’association.
Selon le directeur de cette ONG, Igor Kotchetkov, les autorités tchétchènes ont confisqué les papiers d’identité des personnes arrêtées, notamment pour les empêcher de quitter le territoire tchétchène.
Les détenus seraient menacés par “des affaires criminelles fictives contre eux ou leur famille” et contraints de signer des formulaires, ajoute M. Kotchetkov. Un porte-parole de Ramzan Kadyrov, le dirigeant autoritaire de cette petite république, a rejeté lundi ces accusations.
“Il s’agit d’un pur mensonge […] Il n’y a pas eu d’arrestations sur la base de l’orientation sexuelle en Tchétchénie pendant la période mentionnée”, a affirmé Alvi Karimov à l’agence russe Interfax.
Dans un communiqué, l’ONG Amnesty International a appelé à une “réaction internationale” après ces nouvelles accusations.
Le journal russe Novaïa Gazeta avait révélé en 2017 que des homosexuels étaient la cible de persécutions de la part des autorités tchétchènes. Des témoignages similaires ont ensuite été recueillis par plusieurs médias dont l’AFP.
Une enquête a alors été ouverte par le parquet général russe, mais les enquêteurs ont dit n’avoir reçu “aucune plainte officielle” de victime.
Le Réseau russe LGBT a regretté qu’aucune enquête sérieuse n’ait été entreprise.