L’adolescente de 17 ans, auteure présumée du tir qui a tué une randonneuse samedi lors d’une battue aux sangliers dans le Cantal, a été mise en examen mardi 22 février du chef d’“homicide involontaire”, a annoncé le procureur d’Aurillac. La jeune fille a été placée sous contrôle judiciaire avec “interdiction de détenir ou porter une arme”, a précisé dans un communiqué le procureur Paolo Giambasi.
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Elle avait été placée en garde à vue dimanche dans l’enquête ouverte pour homicide involontaire, qui a donné lieu à mardi à une information judiciaire qui “s’attachera notamment à déterminer les positions et moments de tirs” lors de la battue, selon le parquet.
“Les auditions des témoins des faits et des chasseurs ayant participé à la battue ont mis en évidence que plusieurs coups de feu avaient été tirés dans le cadre de cette chasse”, avait relevé lundi le parquet dans un communiqué. Une autopsie du corps de la victime devait avoir lieu mardi matin.
Samedi après-midi, sur la commune de Cassaniouze, dans le sud du département, une femme de 25 ans a été touchée par un tir “en partie haute du corps, au niveau gauche”. “Consciente dans un premier temps“, elle décédait sur place “malgré les premiers secours prodigués notamment par l’homme avec lequel elle se promenait”, a précisé le magistrat.
L’adolescente en état de choc
“Immédiatement après le coup de feu”, l’adolescente de 17 ans s’est présentée comme l’auteure du tir. En état de choc, elle a d’abord été hospitalisée avant d’être entendue par les enquêteurs dimanche. Produisant un permis de chasse en règle, elle a expliqué aux gendarmes avoir visé un sanglier, tiré, puis entendu le cri d’un homme au niveau d’un sentier où elle s’est alors rendue.
Cet accident mortel a relancé le débat sur la chasse en pleine campagne présidentielle, des candidats appelant à interdire sa pratique le week-end et durant les vacances. “C’est un drame qui interroge”, a déclaré lundi la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, en marge d’un déplacement à Tarbes.
“Il faut prendre en compte le poids de la responsabilité qu’on met sur des épaules un peu jeunes. Il ne faut pas tomber dans la surenchère démagogique mais aussi regarder comment une fille si jeune peut se retrouver avec une arme dans les bras.” Interrogée sur l’instauration possible de jours sans chasse, la ministre a rappelé que “cela existe” : “Il faut réfléchir à comment mieux concilier les chasseurs et tous les usagers de la nature. Il faut regarder ça territoire par territoire”, a-t-elle dit.
Konbini news avec AFP