À son procès pour violences conjugales, le rappeur Moha La Squale “n’a rien fait” mais “regrette”

À son procès pour violences conjugales, le rappeur Moha La Squale “n’a rien fait” mais “regrette”

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© Daniel Pier / NurPhoto via AFP

Le rappeur s’est empêtré dans des déclarations parfois contradictoires sur ses relations amoureuses "toxiques".

Il n’a “rien fait” mais “regrette” : le rappeur Moha La Squale, jugé à Paris pour les violences conjugales dont l’accusent six ex-compagnes, s’est empêtré mercredi dans des déclarations parfois contradictoires sur ses relations amoureuses “toxiques”. Au deuxième jour de son procès devant le tribunal correctionnel, l’artiste de 29 ans, Mohamed Bellahmed de son vrai nom, a continué à nier toute violence physique à l’encontre des plaignantes, mais a dit regretter de leur avoir “fait du mal”.

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“J’ai été violent par la parole, par mon comportement et par mes gestes”, a déclaré l’auteur de “Bendero”. “Je regrette d’avoir fait confiance à des personnes qui ont porté plainte contre moi car j’ai littéralement rien fait”, a toutefois ajouté le prévenu, qui comparaît détenu pour avoir violé son contrôle judiciaire.

Depuis mardi, le tribunal s’est penché sur les insultes, gifles, menaces de mort et autres tentatives d’étranglement dont les six jeunes femmes accusent le musicien et sur l’emprise qu’il a exercée sur elles. “Il me bousculait tout le temps, il était violent physiquement et verbalement”, a raconté l’une d’elles, qui a confié s’être parfois sentie “en danger de mort”. “On s’embrouillait beaucoup, c’est elle qui me tapait tout le temps”, s’est défendu l’artiste.

Une autre victime a raconté aux enquêteurs que le rappeur l’avait menacée avec un couteau et, pendant un trajet en voiture, lui avait frappé la tête contre la vitre, avant de l’enfermer dans le coffre. “Je ne supportais plus cette vie-là, j’avais envie de mourir”, a raconté en pleurs la jeune femme, qui s’est décidée à porter plainte quand elle s’est rendu compte “qu’il allait sortir un nouvel album, comme si de rien n’était”. Aujourd’hui “j’ai des flashes qui reviennent. Je ne m’en suis pas remise”, a-t-elle assuré.

Pour Moha La Squale, dont les experts psychiatres ont pointé la “complaisance narcissique entretenue par le succès et la notoriété”, cette jeune femme est “une meuf qui pétait beaucoup de câbles”. S’il l’a frappée, a-t-il dit à la barre, “on peut appeler ça une gifle, mais c’était pas volontaire”.

Interrogé sur son avenir, le rappeur a dit espérer pouvoir se consacrer à nouveau à la musique. En attendant, il a “zéro problème” en détention : “Je suis un amour, tout le monde me kiffe”. Le procès doit s’achever vendredi.