Un permis de construire sur un site archéologique ? Comme le rappelle Christian Obeltz, chercheur sur les populations néolithiques et correspondant pour la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) à Ouest-France, c’est illégal : “Toute destruction d’un site archéologique est passible d’une lourde amende”.
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Le média rappelle que c’est le maire de la commune, Olivier Lepick, qui a accordé le permis de construire. Lui, estime avoir “respecté scrupuleusement la législation” et remet la faute sur la DRAC, qui aurait négligé l’identification de la zone de découverte des menhirs dans leur cartographie.
Un refus en 2014
Pourtant, comme le rappelle le média régional, en décembre 2014, une demande de permis de construire avait déjà été refusée. À l’époque, c’est un diagnostic archéologique qui avait conclu que de tels travaux auraient conduit à “affecter des éléments du patrimoine archéologique”.
Selon Christian Obeltz, c’est une candidature qui doit être déposée fin septembre pour inscrire “397 mégalithes des rives de Carnac et du Morbihan” au patrimoine mondial de l’Unesco qui a fait évoluer la situation. Aujourd’hui, “les élus de ce secteur, le département et le CMN se pressent de construire ou d’aménager à tout va, car après, avec l’Unesco, ce ne sera pas possible”.
7 000 ans d’histoire
En tout, ce sont 39 menhirs qui risquent d’être détruits. Ils sont présentés comme l’un des ensembles de stèles les plus anciens de la commune de Carnac. Dans un billet publié sur Sites & Monuments, Christian Obeltz précise qu’une des files de stèles est “exactement dans sa place d’origine depuis 7 000 ans”.