Un total de 52 personnes ont été interpellées cette semaine lors d’un vaste coup de filet dans le milieu de la pédocriminalité sur l’ensemble du territoire, a-t-on appris jeudi 14 octobre auprès de l’Office central de répression des violences à la personne (OCRVP).
À voir aussi sur Konbini
Toutes sont soupçonnées d’avoir détenu ou mis à disposition des images et/ou vidéos à caractère pédopornographique.
Les auditions menées en garde à vue ont permis, “à la marge” selon l’OCRVP, de mettre au jour de potentiels faits d’agressions sexuelles et viols sur mineurs, pour lesquels des enquêtes complémentaires sont menées par les parquets concernés.
Parmi les personnes interpellées entre mardi et jeudi par l’OCRVP, en collaboration avec les divisions territoriales de la police judiciaire et dans toute la France, figurait une femme, mais qui a été relâchée à l’issue de sa garde à vue.
Ces personnes sont “indépendantes les unes des autres” et “leur profil est varié, allant de l’étudiant au retraité”. Le plus jeune a 22 ans.
“Certains sont socialement très insérés, d’autres plus marginalisés” a-t-on précisé de même source.
Un instituteur
Parmi eux, un instituteur et conseiller municipal à Bédarieux (Hérault) de 36 ans, a indiqué le procureur de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué diffusé mercredi.
“Au cours de sa garde à vue, après s’en être défendu, il finissait par reconnaître avoir une attirance sexuelle à l’égard des garçons âgés de 16 à 18 ans et avoir téléchargé sur des réseaux de peer-to-peer (qui permettent d’échanger des fichiers sans passer par un serveur, NDLR) quelques images pornographiques mettant en scène des mineurs mais qu’il les avait immédiatement effacées“, a-t-il ajouté.
“Les premières exploitations de plusieurs éléments informatiques et téléphoniques saisis à son domicile permettaient de confirmer son attirance sexuelle à l’égard des jeunes hommes et des adolescents” a poursuivi le procureur.
L’homme a été mis en examen pour détention, offre, mises à disposition et importations de fichiers pornographiques mettant en scène des mineurs entre octobre 2015 et octobre 2021, et placé en détention provisoire.
L’OCRVP dit avoir ciblé des “consommateurs (d’images pédopornographiques) au niveau de téléchargement et d’échanges de fichiers conséquent” et qui habitent sur “l’ensemble du territoire” afin de “porter un coup de poing au niveau national à ce type de délinquance“.
L’OCRVP avait déjà mené un vaste coup de filet dans le milieu pédocriminel en octobre 2020, au cours de laquelle une soixantaine de personnes avaient été interpellées.
Depuis l’été 2020, la consultation et le téléchargement d’images pédopornographiques sont passibles de cinq ans d’emprisonnement, contre deux auparavant, et les auteurs sont automatiquement inscrits au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).