Ce mois de juin 2023 est placé sous le signe d’Indiana Jones. Alors qu’il s’est invité sur la Croisette cannoise pour ce qui devrait être sa toute dernière aventure dont on attend la sortie en salle prévue pour le 28 juin, le plus célèbre des archéologues va être célébré tout ce mois-ci, que ce soit avec l’arrivée de la saga sur Disney+, et la diffusion sur M6 de tous les films (et autres documentaires sur le sujet).
C’est l’occasion parfaite de se replonger dans cette franchise culte et de classer objectivement les quatre volets d’une des sagas les plus culte de l’histoire du cinéma. On ne parlera pas de la série sur la jeunesse d’Indy, promis — on aurait pourtant bien aimé.
Bon, ce n’est pas parce qu’on a vu le 5e volet au Festival de Cannes qu’on le mettra dans ce classement — pas avant qu’il sorte en salle en tout cas.
Voilà le classement objectif des Indiana Jones :
#4. Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008)
Il n’est pas aussi détestable que dans vos souvenirs, mais ce n’est pas un bon film pour autant. La pression de faire revenir Indy 20 ans après devait être énorme et tout n’est pas à jeter, notamment l’introduction. Le problème, c’est un scénario qui mélange des assassins maniant le kung-fu, des Mayas, des extraterrestres, un frigo protégeant d’une explosion atomique, des fourmis géantes, une séquence gênante de sables mouvants et une scène toute en CGI de singes se balançant. Et puis Shia Labeouf à un moment où Hollywood pensait qu’il allait devenir son nouveau beau gosse attitré et lui demandait d’en faire des caisses — poke, Transformers.
#3. Indiana Jones et le Temple maudit (1984)
Le début des problèmes. On sait à quel point il est adoré et à juste titre. Se déroulant un an avant le premier Indy, il est plus craspouille, plus violent — plus spectaculaire aussi. Il est aussi, et on est désolés mais c’est vrai (et important), celui qui a le plus mal vieilli. La représentation orientaliste est archaïque, le trope du white savior plus marqué encore, et le film contient l’un des, si ce n’est le personnage féminin le moins bien écrit de toute la filmographie de Spielberg. On adore Ke Huy Quan et certaines séquences du film (le crash d’avion), mais on se passerait bien de la dégustation de cerveaux de singes — on adore la scène, mais vous avez compris l’idée.
#2. Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989)
Vous pensiez juste voir une nouvelle aventure d’Indy, le troisième volet d’une franchise chère à votre cœur. Vous vous retrouvez avec un film d’une générosité déconcertante et le plus ambitieux à ce jour. Le récit revient sur l’origine du héros et de sa psyché, une histoire père-fils comme Spielberg sait si bien les faire, portée par un Sean Connery savoureux. Un grand film. Juste un grand film.
#1. Les Aventuriers de l’arche perdue (1981)
Une leçon de cinéma sur comment écrire d’un héros, le rendre aussi fort et important, comment créer une franchise, sans le savoir, comment inventer un genre (le héros archéologue), comment créer de la tension, avec sa mise en scène et la mise en situation. Le tout en 10 minutes à peine. Ce qui suit n’est qu’Histoire, avec un H immense.