La musicienne parisienne est de retour avec un troisième EP, intitulé “Road Race”, quelque part entre Aaliyah, Chromatics et une certaine nostalgie 90s savamment dosée. L’occasion pour nous de vous présenter cette jeune artiste talentueuse.
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Qui es-tu ?
Claude Violante, Claudy pour les intimes.
D’où viens-tu?
Paris, capitale de l’amour.
Qu’est ce que tu fais dans la vie (études, travail…) ?
Je fais de la musique, je cherche.
Quand as-tu commencé la musique ? Avec quel instrument ?
J’ai commencé la musique vers mes 20 ans, sans prendre ça trop au sérieux. Je faisais de la guitare à l’époque et j’ai commencé à chanter parce qu’on me l’a proposé. À la base, je n’avais pas de vocation de chanteuse. Très vite je me suis intéressée aux machines et aux logiciels pour faire de la musique. J’ai appris en essayant des choses et avec l’aide de mes amis geeks.
T’as déjà eu différents projets avant Claude Violante ?
J’ai un groupe que j’ai commencé avant Claude qui s’appelle Haussmann, avec mon gars sûr : Beau Travail. On a sorti deux disques.
Comment définirais-tu ton projet ?
Je dirais que c’est de la pop dans le meilleur sens du terme. J’essaye de procurer à ses auditeurs plusieurs effets, selon les morceaux. Ça peut aller du sentiment de puissance (genre “Je marche dans la rue d’un pas très assuré, viens même pas chercher la merde”), à une sensation de mélancolie relative (le genre qui fait qu’on n’est pas déprimés, mais qu’on regarde un peu au loin l’horizon, solennellement), ou à l’envie de danser avec les gens qu’on préfère, sans chorégraphie, mais en utilisant des techniques extrêmement avancées de déplacement corporel… Sans trop m’avancer, je définirais mon projet comme une ode à la liberté, tout simplement !
Quelles sont tes inspirations et influences musicales ?
Comme tout bon nerd de la musique qui se respecte, j’ai beaucoup écouté les Beatles. Je ne suis pas du tout team Rolling Stones. Les seuls Français que j’ai écoutés avec passion sont Daniel Balavoine et Michel Berger – Starmania en force. Ma culture musicale est principalement anglo-saxonne, donc.
Les styles qui m’inspirent le plus sont le rap, la musique de club – surtout les clubs d’une autre époque, du genre Paradise Garage, The Music Institute, le Warehouse… Et aussi le R’n’B, que ce soit celui de Motown ou celui d’aujourd’hui. J’en place une pour SoulSeek, qui à ses débuts m’a montré tant de belles choses et m’a enseigné la diversité.
Comment est-ce que tu composes ? Décris-nous ce processus.
Je commence en général par jouer avec mes machines, que se soit un sampler, un synthétiseur ou une boîte à rythme. Une fois que je pense avoir trouvé une boucle qui me procure une émotion et qui ne me lasse pas, j’essaye d’imaginer un peu le morceau qu’il pourrait devenir. Ensuite, je m’amuse à chanter dessus. J’écris le texte.
Là, je fais une sorte d’orchestration à ma façon. Ensuite vient le moment terrible où je me pose des questions du genre “Est-ce qu’il faut vraiment une basse ?”, “Est-ce qu’il faut un si long couplet ?”… Je ne suis pas contente, je doute. Ensuite je lève les bras au ciel, en criant “Pourquoiiiiiiiii ?”. Puis je réajuste le tir jusqu’à atteindre un résultat satisfaisant – ce moment de réajustement peut durer très longtemps – jusqu’au moment où je décide que j’arrête et le morceau est terminé !
Quelles sont les meilleures conditions pour écouter ta musique ?
Je dirais que la meilleure condition est sans aucun doute à bord d’un véhicule motorisé – de type voiture automobile –, au cours d’un trajet plus ou moins long, de préférence de nuit, sur voie rapide : les vitres peuvent être baissées ou pas. Les conditions météorologiques peuvent influer sur les sensations des auditeurs, je préconise une nuit de tiède à chaude et humide.
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