WC, sac Ikea, hôpital psychiatrique : tous les lieux insolites où ont été retrouvés des tableaux volés de Van Gogh

WC, sac Ikea, hôpital psychiatrique : tous les lieux insolites où ont été retrouvés des tableaux volés de Van Gogh

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Au Koweït, dans des housses de costumes, dans la maison d’un mafieux… La liste est originale.

À l’instar du tableau de Van Gogh récupéré trois ans après son vol aux Pays-Bas dans un sac Ikea, d’autres toiles du maître hollandais qui avaient été dérobées ont été retrouvées dans des endroits plus ou moins insolites.

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Au Koweït

En 1977, Les Coquelicots est dérobé au Caire, probablement lors d’un déménagement du musée Mahmoud Khalil entre deux palais. Dix ans après, la police retrouve la toile au Koweït, dans des circonstances obscures. Mais le 21 août 2010, dans le même musée, cette toile, connue également sous le nom de Vase aux fleurs, est découpée en plein jour. L’enquête montre qu’aucune des alarmes n’a fonctionné et que 30 caméras sur 47 étaient en panne. La plupart du temps, un seul gardien assurait la garde pour tout le musée. Le tableau est toujours dans la nature.

Sur le parking d’un hôpital psychiatrique

Quelques minutes ont suffi à trois voleurs armés et masqués pour arracher, le 10 février 2008, quatre tableaux des murs de la collection Bührle, à Zurich. Parmi eux, Branches de marronnier en fleur de Van Gogh (1890). Une semaine après le casse, le tableau refait mystérieusement surface, avec une œuvre de Monet, dans une voiture abandonnée sur le parking d’un hôpital psychiatrique, à 500 mètres du musée.

Dans des WC

Le 27 avril 2003, une aquarelle de Van Gogh, Fortifications de Paris avec maisons (1878), est volée avec une toile de Picasso et une autre de Gauguin à la Whitworth Art Gallery de Manchester. Après un appel anonyme, la police retrouve les toiles légèrement endommagées, enroulées dans un étui à carton, dans des toilettes publiques à 200 mètres de là. Un message disait : “Nous n’avons pas l’intention de voler ces peintures, juste de pointer du doigt les faiblesses du dispositif de sécurité.”

Dans la maison d’un mafieux

Au petit matin du 7 décembre 2002, deux toiles sont dérobées au musée Van Gogh d’Amsterdam : Sortie de l’église de Nuenen (1884) et Vue de la mer de Scheveningen (tempête) (1882). Les voleurs ont grimpé sur le toit grâce à une échelle, brisé une vitre, avant de s’emparer des deux toiles et de prendre la fuite en descendant le long d’une corde, peu avant l’ouverture du musée. Deux gardiens étaient présents et le musée disposait de nombreuses caméras de surveillance. Quatorze années plus tard, grâce à la confession d’un repenti, les deux tableaux sont retrouvés à Naples chez un trafiquant de drogue notoire affilié à la mafia. Bien dissimulés, ils étaient enveloppés dans des tissus.

Dans un sac de sport et des housses de costumes

Toujours au musée Van Gogh, des cambrioleurs, avec la complicité d’un gardien, commettent, le 14 avril 1991, l’un des vols d’œuvres d’art les plus spectaculaires mais aussi l’un des plus rapidement élucidés. Trente-cinq minutes après leur disparition, les vingt toiles – dont trois très endommagées – sont retrouvées, entassées dans des housses de costumes et un sac de sport, dans une voiture abandonnée près d’une gare à dix minutes du musée. Les tableaux auraient dû être transférés dans une autre voiture mais celle-ci n’est jamais arrivée en raison d’un ennui mécanique.