Vidéo : excédé, un exploitant détruit une publicité de Mulan après l’annonce de Disney

Vidéo : excédé, un exploitant détruit une publicité de Mulan après l’annonce de Disney

Une colère qui survient après l'annonce de Disney de ne pas sortir Mulan en salles.

Qu’on se le dise : jamais l’industrie du cinéma n’aura connu une telle situation. Depuis la crise sanitaire du Covid-19, tous les métiers liés de près ou de loin au septième art ont été impactés, du début à la fin de la chaîne, du tournage des films annulés pendant plusieurs semaines à des distributeurs qui préfèrent ne pas sortir leurs films en salles et leur préférer le streaming.

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Dans ce contexte, ce mercredi 5 août, Disney a dévoilé un communiqué retentissant : le géant du divertissement a informé que Mulan sortirait sur sa plateforme de streaming Disney+, moyennant un coût de 29,90 dollars pour ses abonnés. S’il est possible que le film connaisse une sortie en salles dans un pays comme les États-Unis, la chronologie des médias en France implique de faire un choix, acté hier après-midi : le film sera exclusivement disponible sur Disney+. 

Un acte symbolique

Ce matin, une vidéo a fait le tour parmi le milieu du cinéma : on y voit un exploitant s’en prendre à un PLV, autrement dit un présentoir, mettant en avant le film Mulan. Derrière cet acte, la colère des exploitants.

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Dans un communiqué diffusé mercredi 5 août peu après l’annonce de Disney, la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), qui regroupe les 6 000 écrans français en proie à une chute de la fréquentation depuis leur réouverture, “regrette profondément” le fait que certains films ne sortent pas en salles et soient directement diffusés sur des plateformes de streaming. Un mois après leur réouverture dans le cadre du déconfinement progressif, les cinémas sont confrontés à une baisse générale de fréquentation avec parfois des salles aux deux tiers vides.

“Les chiffres de fréquentation quotidiens montrent que les films, même s’ils ne sont pas assez nombreux, trouvent individuellement leur public en salle”, souligne toutefois la FNCF dans un communiqué, remerciant au passage les distributeurs d’œuvres qui continuent de préférer les salles obscures.

Depuis quelques semaines, plusieurs films ont été vendus directement à des plates-formes de streaming comme Netflix ou Amazon, sans sortir en salles, de Mulan chez Disney+ à Pinocchio ou la comédie Brutus vs César chez Amazon Prime.

“Cela ne peut qu’accentuer la crise que connaissent les salles de cinéma en optant pour des modes de diffusion bien moins créateurs de valeur que la sortie en salle et très éloignés du principe au cœur du spectacle cinématographique : rassembler un public, partager des émotions et faire vivre la culture au cœur de la cité et des territoires”, ajoutent les exploitants de cinémas.

En conséquence, la Fédération nationale des cinémas français demande aux pouvoirs publics “la mise en place en urgence de mesures de sauvegarde pour les salles”. À l’image d’autres établissements, le Grand Rex, complexe parisien de sept salles, qui compte parmi les plus grands cinémas en Europe, a décidé de fermer ses portes en août pour la première fois depuis son inauguration en 1932, en raison de la baisse de fréquentation et en l’absence des habituels blockbusters estivaux.

Pour la première semaine d’août, les cinémas français sont restés sous la barre du million d’entrées hebdomadaires, avec 940 384 entrées du 29 juillet au 4 août, selon le baromètre publié mercredi par CBO Box-office. En l’absence notamment de blockbusters américains dont les sorties ont été reportées, plusieurs nouveautés essaient de se frayer une place au soleil, que ce soit T’as pécho ? (110 000 entrées), Divorce Club (83 000 entrées, 455 000 cumulées) ou encore Tout simplement noir (73 000, 600 000 cumulées).

Konbini avec AFP