Après un premier EP sorti l’an dernier, le Pictavien Laake aiguise sa patte avec l’ébouriffant single “Faake”, serti d’un clip plastique et saccadé.
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Chez Laake, ce qui ressort avant tout, ce sont ces notes de piano ravageuses, structurelles, qui taillent un rythme au burin autant qu’elles tissent une dentelle mélodique. À l’entendre, on jurerait que le type martèle les touches à coups de poing jusqu’à transformer le clavier en un champ de cratères.
Et pourtant, il y a dans l’électro de ce Pictavien de 26 ans une subtilité et une délicatesse qui ne trompent pas sur la qualité de la marchandise : Laake est un artisan, qui déploie un paysage audiovisuel entièrement fait main, made in france et 100 % organique. Cocorico, nos régions ont du (nouveau) talent.
Un album pour octobre
Après un premier EP, 69, sorti en 2015, Laake publie “Swell”, un morceau de bravoure pianistique qui évoque autant les prouesses mélodique du maestro Chilly Gonzales que les atmosphères enfiévrées de Kollektiv Turmstrasse, pour célébrer le “Piano Day” organisé le 8 avril par Nils Frahm. Le morceau tape dans l’oreille (pourtant exigeante) du pianiste allemand, qui l’intègre à sa playlist.
Spotify ne s’y trompe pas non plus en l’intégrant dans son catalogue de digging “Fresh Finds”. Le compositeur s’offre ensuite une place dans la sélection régionale du Printemps de Bourges. En attendant la sortie, en octobre, de son deuxième EP BLACK, Laake continue tranquillement sa progression, encore (trop ?) à l’abri des regards. Il sera toutefois au Carmen de Paris, le 6 juillet prochain.
