À l’occasion de la sortie de De plus belle, on est allé à la rencontre de Mathieu Kassovitz pour parler de La Haine, vingt-deux ans après, et alors que l’affaire Théo continue de faire parler.
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C’était il y a presque vingt-deux ans. Le 31 mai 1995, quelques jours à peine après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle, La Haine sortait dans les salles françaises. Profitant d’une belle couverture médiatique due à un Prix de la mise en scène chopé au Festival de Cannes, le deuxième film de Mathieu Kassovitz, après Métisse, met en images des petites histoires dans la banlieue parisienne, entres scènes comiques et altercations violentes avec les forces de l’ordre. À l’origine, le film est inspiré d’un drame, celui de Makomé M’Bowolé, un Zaïrois tué d’une balle dans la tête par un policier lors d’une garde à vue dans le 18e arrondissement de Paris.
Vingt-deux ans après, les histoires se répètent et des noms comme Adama Traoré ou plus récemment l’affaire Théo, viennent confirmer que rien, en apparence, n’a changé. À l’occasion de la sortie du film De plus belle dont il partage l’affiche avec Florence Foresti, on est allé à la rencontre de Mathieu Kassovitz. De 1995 à 2017, le réalisateur est toujours aussi en colère. Contre une société qui, selon lui, n’a jamais voulu faire face à ses problèmes.