L’édition américaine du magazine a décidé de consacrer sa couverture d’août à l’actrice du Loup de Wall Street, avec les habituelles photos en maillot… et un article embarrassant.
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À l’affiche de Tarzan, et bientôt de Suicide Squad, Margot Robbie est en vogue en ce moment à Hollywood — un succès qui doit beaucoup à ses scènes dans Le Loup de Wall Street, en 2013.
Remarquée notamment pour son charme hors normes, l’actrice australienne est familière des couvertures de magazines aux États-Unis et ailleurs. Rien de très surprenant jusque-là mais ce mois-ci, en plus d’une série de photos en maillot de bain de Margot Robbie, l’édition américaine de Vanity Fair a dressé pour son numéro d’août 2016 un portrait de l’actrice qui a fait grincer des dents en raison de ses allusions sexistes et de ses remarques douteuses sur l’Australie.
Un article un peu hallucinant
Et de facto, l’article a des côtés un peu hallucinants, qui soulèvent peut-être quelques questions sur la légitimité de ce type de contenus. L’auteur du papier, Rich Cohen, est pourtant un journaliste et scénariste bien connu (il est notamment le cocréateur de la série Vinyl), mais son texte regorge de phrases qui en ont fait bondir certains sur les réseaux sociaux (à raison). Extraits choisis.
Sur Robbie :
“Elle est blonde mais ses racines sont sombres. Elle est grande mais seulement avec certaines chaussures. Elle peut être calme et sexy même quand elle est nue, mais seulement quand elle est dans son personnage.”
À propos de l’Australie :
“L’Australie est comme l’Amérique d’il y a cinquante ans, lente et ensoleillée, un rappel du passé, et voilà pourquoi on y va, pour les gens à l’ancienne […]. Une ambitieuse actrice australienne voit Hollywood comme les Martiens regardent la Terre au début de La Guerre des mondes.”
L’article entier, d’une longueur respectable, alterne les passages typiques de ce genre de portraits avec des moments dégoulinants de généralisations et les pensées vaguement gênantes de Rich Cohen — la fin semble indiquer que Margot Robbie s’est levée brutalement pour terminer l’interview, après une question sur ses scènes de sexe au cinéma.
Une pluie de parodies du papier
Évidemment, Twitter est monté au créneau pour critiquer vigoureusement l’article (au point que l’auteur s’est senti obligé d’expliquer que c’était une blague), et on a pu voir passer pléthore de parodies merveilleuses du portrait, dont celle-ci :
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Traduction du tweet : “Heureusement, Vanity Fair a aussi publié le reportage d’un témoin au restaurant [dans lequel s’est déroulée l’interview, ndlr]”.
Traduction du texte parodique : “L’Amérique est allée si loin [l’article original débute ainsi, ndlr] que je suis littéralement en train de regarder un journaliste baver sur Margot Robbie pendant que j’essaie de manger ma salade de kale à 23 dollars. Cette salade est juste composée de feuilles de kale doucement massées et de jus de citron. Je n’en reviens pas qu’elle coûte 23 dollars. Je savais que cet endroit était fancy, mais je ne savais pas que c’était au point qu’un journaliste puisse penser que c’est un endroit acceptable pour interviewer Margot Robbie tout en se masturbant sous la table. Je suis étonné qu’il arrive à prendre des notes […]“
Encore mieux : le texte initial est déjà tellement perché que le respectable site Business Insider a confondu l’une des parodies (remplaçant le texte de l’article par les paroles du morceau Smooth de Santana) avec l’article original, comme l’a repéré le site Dailydot.
Une belle démonstration de sexisme ordinaire comme on en voit encore un peu trop souvent dans les médias, comme le prouve brutalement une journaliste de BuzzFeed en remplaçant Margot Robbie et l’Australie dans l’article par son compère masculin dans Tarzan, Alexander Skarsgard, et la Suède :
“L’Amérique est allée si loin, il faut aller en Suède pour trouver un garçon de chez nous. Si vous ne l’avez jamais remarqué, son nom est Alexander Skarsgard. Il a 39 ans et il est magnifique […].
Il est blond mais ses racines sont sombres. Il est grand, même pieds nus. Il peut être calme et sexy même nu, mais seulement quand il est dans son personnage. Comme je l’ai dit, il vient de Suède. Pour le comprendre, vous devez vous demander ce que cela veut dire.”
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Mais le dernier mot revient clairement à l’ami Patrick Cosmos :
“Merci Vanity Fair d’avoir laissé l’oncle bizarre le plus dégoutant d’Amérique écrire un portrait de Margot Robbie. C’était instructif, mais pas de la manière dont vous l’aviez prévu.”
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