En associant les longueurs d’onde des couleurs des sabres à un indice de pénétration du métal, un chercheur a classé les différents sabres de Star Wars.
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À chaque fois, c’est la même chose: avec l’imminence de la sortie d’un nouvel opus de Star Wars (ici, le chamarré Les Derniers Jedi, en salles mercredi 13 décembre), la grande communauté des nerds est en émoi. N’oublions pas, en effet, qu’avant de devenir la machine à fric de Disney, Star Wars et son univers de fantasy (une bonne fois pour toutes, malgré les vaisseaux spatiaux et les canons laser, ce n’est pas de la science-fiction) est l’un des grands symboles de la culture nerd des années 80.
Les types déguisés en stormtroopers pour les avant-premières mondiales sont très longtemps restés ceux qui jouaient à Donjons et Dragons, déchiraient à Pac-Man et se passionnaient pour la science – bien avant que Stranger Things ne fasse rimer ces attitudes avec la coolitude rétro de notre étrange époque contemporaine. De tous temps, Star Wars et les scientifiques du monde réel ont joyeusement partagé la même couche, et à la vieille de la sortie du prochain épisode, il fallait bien s’attendre à ce que des chercheurs capitalisent sur la hype.
Pas de surprise, donc, à la parution d’une étude de l’université de Leicester, le 11 décembre, qui annonce avoir définitivement classé les différentes couleurs de sabres laser selon leur puissance supposée. Bonne nouvelle si vous vous ralliez à la bannière des chevaliers Jedi : les sabres laser rouges, utilisés par les seigneurs Sith (et le dernier méchant en date, Kylo Ren), seraient apparemment les plus faibles. De l’autre côté du classement, c’est Mace Windu qui serait le plus verni, son sabre laser violet étant apparemment ce qui se fait de mieux dans toute sa galaxie.
Un peu de méthode
Si vous avez suivi jusque-là, vous vous posez probablement la question de la méthode de quantification, et c’est bien normal. Voilà comment Luke Willcocks, du Centre des sciences interdisciplinaires de l’université de Leicester, a procédé : premièrement, avant d’établir un classement entre les différents armes, il lui fallait déterminer un étalon à partir duquel évaluer toutes les performances. Le chercheur a donc choisi de se baser sur une scène de La Menace fantôme dans laquelle Qui-Gon Jinn utilise son sabre pour percer un trou dans une porte blindée (désolé, Internet étant ce qu’il est, YouTube ne propose qu’une version d’un heure).
En prenant en compte la température initiale de la porte, le point de fusion, la température finale atteinte, la masse de la porte et le type de métal dont elle est faite (apparemment, du “doonium”, ce qui ne nous arrange pas vraiment), Willcocks a estimé la puissance du sabre vert de Qui-Gon à 6, 96 mégawatts – soit l’équivalent d’une turbine éolienne offshore récente, ou 200 fois moins que l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Flamanville, par exemple. Pour un si petit objet, c’est évidemment faramineux.
À partir de ce chiffre, le chercheur a ensuite estimé la puissance des autres armes, en partant du principe que la seule variable résidait dans la longueur d’onde de chacune des lames, les différentes couleurs du spectre n’étant qu’un catalogue des différentes longueurs d’onde de la lumière.
En prenant des armes de longueur et de largeur égales (91 centimètres sur 4) “émettant une pure énergie photonique”, écrit Willcocks, le classement des différentes couleurs est le suivant (par ordre décroissant) : violet, bleu, vert, jaune, rouge. Prends ça, le côté Obscur. Reste maintenant à savoir comment Kylo Ren se débrouillera face à Rey, son sabre bleu et sa formation au combat dispensé par Luke Skywalker reclus sur son île. Allez, tous en salles.