On le sait déjà, le sexisme au travail est loin d’épargner le monde de l’art. Kim Williams en est l’exemple parfait. Cette vidéaste et photographe britannique a récemment décidé de prendre la parole et de se livrer sur les comportements toxiques dont elle a été victime alors qu’elle photographiait des mariages.
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La photographe explique qu’elle a dû affronter à maintes reprises les outrages sexistes et décomplexés des hommes, qu’ils soient ses employeurs, de simples convives, ou même d’autres employés travaillant à ses côtés. Elle a donc décidé de partager certaines de ses expériences sur son compte Instagram au travers d’une publication intitulée : “Les choses que les hommes m’ont fait lors de mariages en 2021.”
“Je sais que mes clients seront absolument mortifiés à l’idée que l’un de ces événements ait pu se produire lors de leur mariage, c’est pourquoi je n’en ai jamais parlé sur Instagram auparavant”, précise la photographe en légende. “Je m’assure toujours que vous ne sachiez pas que cela s’est passé à votre mariage. Mais je pense que c’est une conversation qui doit être lancée.”
Une banalisation du harcèlement
La photographe dresse donc une liste des différentes situations de harcèlements sexistes et d’agressions sexuelles dont elle a été victime ou témoin. Kim Williams dénonce une banalisation de ce genre de comportement au sein d’environnements festifs. “Travailler dans un milieu qui nous oblige à être entourées de groupes d’hommes cisgenres hétérosexuels et d’alcool veut dire que ce genre de situation arrive lors de 80 % des mariages”, confie la photographe.
Sa publication a rapidement pris de l’ampleur et les soutiens de la part d’anonymes et de professionnel·le·s n’ont pas tardé à abonder. D’autres photographes femmes ont également partagé leurs propres expériences, tristement similaires à celles de Kim Williams. Mais ce témoignage a également permis à certains hommes du milieu de réaliser ce que leurs consœurs doivent subir au quotidien.
“Ce qui m’a vraiment choqué, c’est l’ampleur des comportements abusifs”, explique le photographe Sam Docker sur son compte Instagram. “Ça va de ‘est-ce que je peux avoir ton numéro ?’ […] à des abus physiques sur la piste de danse. Je n’avais jamais réalisé que c’était aussi fréquent.”